Des perspectives suisses en 10 langues

François Hollande ne s’engage pas sur le sursis demandé par Athènes

(Keystone-ATS) Sur la même ligne que Berlin, le président français François Hollande a maintenu samedi la pression sur la Grèce et refusé de s’engager immédiatement sur le sursis réclamé par Athènes pour assainir ses finances publiques. Des décisions rapides devront être prises après le rapport de la troïka, fin septembre, a-t-il dit.

“Pour moi (la question) ne se pose pas, la Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro”, a-t-il martelé à l’issue d’une première rencontre d’une heure avec le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras.

Pour autant, a-t-il enchaîné, la Grèce “doit faire la démonstration, encore, de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants d’aller jusqu’au bout”.

L’avertissement est clair mais il a été assorti d’un mot de compassion à l’adresse de l’opinion publique grecque qui a déjà consenti des efforts “douloureux”: si des efforts financiers et des “réformes structurelles” sont encore nécessaires de la part d’Athènes, il faut faire “en sorte que ce soit supportable pour la population”.

Eviter une nouvelle crise

Paris entend éviter à tout prix une nouvelle crise politique et sociale qui porterait vraisemblablement le coup de grâce à l’économie grecque et aurait des conséquences délétères pour la zone euro.

Une préoccupation partagée au premier chef par Antonis Samaras. Elu en juin, celui-ci a fait samedi de la préservation de “la cohésion sociale” dans son pays un “objectif” tout aussi prioritaire que le retour à la croissance.

Désormais, le calendrier européen est clair. Comme la chancelière allemande qui avait reçu M. Samaras la veille à Berlin, le président Hollande a répété que les partenaires européens de la Grèce attendraient le rapport de la troïka des créanciers (FMI, BCE et UE) qui doit être publié fin septembre avant que l’Europe ne fasse “ce qu’elle doit” faire pour aider davantage Athènes.

François Hollande et Angela Merkel avaient scellé cette position commune jeudi lors d’un dîner de travail à la chancellerie qui avait préparé ces rencontres avec Antonis Samaras.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision