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François pour une réflexion sur les divorcés et les homosexuels

(Keystone-ATS) Le pape François a promis d’inscrire la question de l’ordination d’hommes mariés “à son agenda”, encourageant également un approfondissement de la réflexion sur la place des divorcés et des homosexuels dans l’Eglise. Il s’exprimait à l’approche d’un synode sur la famille en octobre, qui s’annonce animé.

Interrogé à huis clos lors d’une rencontre avec des prêtres du diocèse de Rome, François a toutefois confié que cette question ne serait peut-être pas résolue de sitôt, selon l’agence d’informations sur le Vatican, I.Media.

Le souverain pontife répondait aux questions de quelques prêtres, dont l’une sur la possibilité, qui existe dans l’Eglise catholique orientale, d’ordonner des hommes mariés.

Nouvelle filière

A plusieurs reprises, le pape argentin a déjà affirmé que l’interdiction de l’ordination d’hommes mariés n’était pas un point de doctrine intangible. Restant dans le flou sur ses intentions, il a insisté sur le fait qu’il excluait de revenir sur les positions de l’Eglise prohibant l’ordination des femmes.

Beaucoup dans l’Eglise estiment, face à la pénurie de prêtres, qu’il faudrait ouvrir une nouvelle filière: à côté des prêtres faisant voeu de célibat lors de leur ordination, ils recommandent d’ordonner des “viri probati”, hommes mariés, ayant du temps en raison de leur retraite, et ayant fait la preuve d’un long engagement dans l’Eglise.

En revanche, il n’a jamais été question dans l’Eglise catholique qu’un prêtre, une fois ordonné, puisse se marier.

Ouvertures multipliées

A l’approche d’un deuxième synode, prévu en octobre sur la famille, François multiplie les ouvertures à l’égard des personnes qui ne sont pas en règle avec la doctrine (divorcés, homosexuels, couples en union libre).

La vocation de l’Eglise est de “ne condamner personne éternellement”, avait déjà déclaré Jorge Bergoglio dimanche dernier devant des cardinaux. Une phrase qui faisait écho à cette question qu’il avait posée en 2013: “Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?”

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