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France: Copé bat officiellement Fillon et prend la tête de l’UMP

(Keystone-ATS) Jean-François Copé a été officiellement proclamé lundi soir président de l’UMP au terme de 24 heures de suspense et de confusion, en l’emportant d’un cheveu. Le député-maire de Meaux est élu avec 98 voix d’avance sur son adversaire François Fillon, qu’il a invité à le “rejoindre”.

Selon Patrice Gélard, le président de la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales du principal parti d’opposition en France, le secrétaire général sortant a recueilli 87’388 voix, soit 50,03%, contre 87’290 voix à l’ancien premier ministre.

Sur 176’608 votants, la commission a décompté 174’678 suffrages exprimés, a déclaré M. Gélard. Tous les bureaux de vote, même ceux qui étaient contestés comme dans les Alpes-Maritimes, ont été validés, a-t-il indiqué. Les deux camps s’accusaient mutuellement d’irrégularités.

Appel au rassemblement

Prenant la parole quelques minutes après, Jean-François Copé a appelé au rassemblement de l’opposition de droite. Il a invité François Fillon, que les sondages donnaient gagnant, et son équipe à le “rejoindre”.

“Il est temps maintenant que l’opposition républicaine que nous incarnons se mette au travail”, a-t-il poursuivi, appelant à l’union “dans un bon esprit”. “Je souhaite dire qu’il n’y a dans mon esprit comme dans mon coeur ni amertume ni rancoeur”, a souligné le nouveau président.

Jean-François Copé, 48 ans, a redit sa fidélité à l’ancien président Nicolas Sarkozy, auquel il succède à la tête de l’UMP pour un mandat de trois ans, et dit avoir une pensée pour son prédécesseur Jacques Chirac. “La droite décomplexée, croyez-moi, désormais, elle est de retour”, a-t-il lancé.

Fillon prend acte

François Fillon, 58 ans, a déclaré prendre acte d’un résultat dont “il ne se satisfait pas”. Mais il a annoncé qu’il n’opposerait pas de recours malgré “de nombreuses irrégularités”.

Loin de saisir la main tendue de Jean-François Copé, l’ancien premier ministre a dénoncé avec force la ligne idéologique de son adversaire, qu’il n’a pas cité, en déplorant “une fracture politique et morale” à l’UMP.

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