Des perspectives suisses en 10 langues

France: François Hollande conforté par la victoire de la gauche

(Keystone-ATS) Le président François Hollande sort conforté du premier tour des législatives en France, remporté par les socialistes et leurs alliés. Mais les instances dirigeantes de l’UMP n’ont pas donné de consignes de vote pour le 2e tour, ne barrant pas la route à l’élection de députés d’extrême droite.

“L’essentiel, c’est que la majorité soit forte pour le président de la République”, a insisté lundi la cheffe du Parti socialiste (PS) Martine Aubry, appelant les électeurs de gauche à ne pas se démobiliser et à confirmer la victoire lors du second tour, dimanche prochain.

Trente-six députés sont élus dès le premier tour, dont 22 socialistes, parmi lesquels le premier ministre Jean-Marc Ayrault à Nantes, selon l’Intérieur. Aucun ministre n’est en réelle difficulté au premier tour, ce qui écarte l’hypothèse d’un remaniement forcé, puisqu’a été édictée la règle que tout battu devrait démissionner.

Selon les projections en sièges réalisées par les instituts de sondages, les socialistes recueilleraient dimanche prochain de 283 à 329 sièges, sur les 577 que compte l’Assemblée. Ainsi, ils auraient à eux seuls la majorité absolue, pourraient même se passer du soutien de leurs alliés de gouvernement écologistes (environ 10 à 15 sièges), et surtout de la gauche radicale.

La droite résiste

La droite, de son côté, a plutôt bien résisté. Avec ses alliés, le parti UMP (Union pour un mouvement populaire) a recueilli 34% des voix, contre 40% pour les socialistes (environ 35%) et les écologistes (environ 5%).

L’UMP peut espérer entre 210 et 263 sièges dans la future Assemblée, mais la concurrence de l’extrême droite lui ôte toute chance de l’emporter sur le fil la semaine prochaine. C’est donc la relation entre la droite et l’extrême droite qui constituera le principal enjeu du second tour.

Les instances dirigeantes de la droite ont décidé de s’abstenir de tout choix au second tour entre la gauche et l’extrême droite, en dépit des appels lancés par la gauche pour maintenir un “cordon sanitaire” aussi étanche que possible autour du Front national (FN).

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision