Des perspectives suisses en 10 langues

France: Griezmann-Mbappé, la question du Ballon d’or

(Keystone-ATS) Candidats autodéclarés au Ballon d’or, les attaquants Antoine Griezmann et Kylian Mbappé affichent tout haut leurs ambitions personnelles.

Au risque de fragiliser l’équilibre collectif de l’équipe de France si cher à Didier Deschamps ?

Depuis plusieurs jours, l’environnement de Bleus est légèrement pollué par les déclarations de presse de Grizou et Kyky, concurrents dans la course au Ballon d’Or qui sera délivré en fin d’année.

Il y a d’abord eu cet entretien de Mbappé, mi-juillet dans France Football, où l’attaquant parisien oublie Griezmann dans sa liste des favoris: “Je mettrais forcément Cristiano Ronaldo. Il y aurait aussi Modric, Varane, qui a tout gagné et Neymar. Je pense que je me mettrais aussi.”

L’extrait a été largement repris et commenté, sans que l’auteur revienne sur ses propos. Griezmann n’y a répondu que cette semaine, en laissant entendre que le sujet n’avait pas été abordé entre eux.

Est-ce que Mbappé l’a oublié ou l’a-t-il rayé de la liste volontairement ? “Il faut lui poser la question. Peut-être. Ou alors, peut-être qu’il n’aime pas mon football”, a-t-il dit en rigolant dans L’Equipe, avant de conclure: “Chacun a ses opinions.”

Le no 7 des Bleus, récent vainqueur de la Ligue Europa et de la Supercoupe d’Europe avec l’Atlético Madrid, se classe lui-même dans le top 3 pour le Ballon d’or, après sa troisième place obtenue il y a deux ans. “En comparant 2016 et cette année, pour moi, je suis obligé d’être dans les trois. En 2016, j’ai perdu deux finales, j’étais dans les trois, là j’en ai gagné trois de finale. Donc, normalement…”, a-t-il confié.

Quoi qu’il arrive, le duel entre les deux Français a légèrement brouillé l’image collective qu’a renvoyé l’équipe de Deschamps tout au long du Mondial russe, en poussant certains internationaux à choisir leur camp.

“Kylian est jeune. C’est sûr qu’il va gagner beaucoup de Ballons d’Or. Mais, cette saison, c’est à Grizi qu’il faut le donner. Il le mérite. C’est son année. Et c’est l’image de notre sélection”, lâche ainsi Lucas Hernandez, partenaire de Griezmann en club.

En bon capitaine (en l’absence de Hugo Lloris), Raphaël Varane tente de clore l’épisode: “Ce n’est pas un sujet de débat à Clairefontaine”, d’après le défenseur central du Real Madrid, pour qui il est “difficile d’avoir une tête d’affiche” chez les Bleus.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision