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France: Hamon va lancer un mouvement de gauche “transpartisan”

Benoît Hamon, représentant l'aile gauche de son parti et désigné candidat lors de la primaire socialiste en janvier, est arrivé cinquième au premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril, avec 6,4% des voix. Keystone/EPA/JULIEN DE ROSA sda-ats

(Keystone-ATS) L’ex-candidat socialiste Benoît Hamon a annoncé mercredi qu’il lancerait le 1er juillet un mouvement “large, transpartisan”, afin de poursuivre le travail “commencé lors de la campagne présidentielle” et “reconstruire la gauche”. Sans pour autant quitter le PS.

“Le 1er juillet, je lancerai un mouvement, large, qui s’adressera aux hommes et aux femmes de gauche, citoyens, pour être en situation de penser les suites que nous pouvons donner à ce travail que nous avons commencé lors de la campagne présidentielle, un travail sur ces idées nouvelles”, a expliqué sur France Inter Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste éliminé au premier tour de l’élection, en précisant qu’il ne rendrait pas sa carte de ce parti.

“J’inviterai des hommes et des femmes qui appartiennent aux partis politiques ou n’y appartiennent pas. Je les inviterai à continuer ce travail indispensable pour reconstruire la gauche”, a-t-il ajouté.

Ce mouvement pourra rassembler “toutes celles et ceux qui veulent aujourd’hui contribuer à ce que la gauche renaisse”, a-t-il précisé, invité à dire si cet appel pouvait s’adresser à des membres du mouvement En Marche! d’Emmanuel Macron ou de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon

“Ce sera un mouvement transpartisan, qui se nourrira du travail des intellectuels, de cette innovation citoyenne et démocratique que nous avons mise en oeuvre lors de la campagne présidentielle”, a-t-il dit. “Aujourd’hui, on peut appartenir au Parti communiste, aux écologistes, se reconnaître dans différentes candidatures et avoir envie de travailler ensemble”, a-t-il ajouté.

Mélenchon candidat

Pour sa part, Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu’il serait candidat aux élections législatives de juin, probablement à Marseille. Il rêve de prendre la tête d’une cohabitation face au “monarque” Emmanuel Macron.

Le candidat malheureux de La France insoumise au premier tour de l’élection présidentielle, dont l’état-major a rompu mardi les négociations avec le Parti communiste pour un accord électoral en vue des législatives, choisirait ainsi l’une des quatre grandes villes de France où il est arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle, avec 24,82% des voix.

“Les amis ont dit ‘tu ne peux pas aller dire aux gens nous repartons à la bataille, nous allons être majoritaires aux élections législatives et tout le monde y est sauf toi, ça ne tient pas debout’ donc il faut y aller”, a expliqué Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV et RMC.

“Reste dans la courte liste, deux ou trois villes en France et en particulier la ville de Marseille”, a-t-il ajouté. A 65 ans, Jean-Luc Mélenchon a précisé avoir hésité en raison de la “fatigue”, tout en disant “convaincu”.

Valls pas encore En Marche!

Par ailleurs, l’ancien premier ministre socialiste Manuel Valls ne remplit pas “à ce jour” les conditions d’une investiture pour les législatives. C’est ce qu’a affirmé mercredi Jean-Paul Delevoye, président de la commission d’investitures de la République en marche.

“A ce jour, il n’est pas dans les critères d’acceptation de sa demande d’investiture”, a déclaré M. Delevoye sur Europe 1. “Et donc dans ce cas très précis, la commission nationale d’investiture ne peut pas analyser la candidature de M. Valls”, a-t-il ajouté, précisant qu’il y aurait “aussi la lecture politique”.

Invité à préciser ces “critères”, le “M. Investitures” d’En Marche a répondu: “Etre adhérent”. “La parole de Manuel Valls est une parole qui n’est pas anodine. Elle est importante mais, comme tout un chacun, les règles s’imposent à tous, y compris Manuel Valls”, a affirmé Jean-Paul Delevoye. La République en marche doit annoncer jeudi la liste des candidats retenus.

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