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Francophonie: Amnesty veut un plan d’action sur les droits humains

(Keystone-ATS) Montreux – Micheline Calmy-Rey a clos jeudi à Montreux la conférence ministérielle de la Francophonie. Près d’une dizaine de projets de résolution vont être soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouveront ce week-end. Amnesty a de son côté exigé un plan d’action sur les droits humains.
“Les projets de résolution ont un contenu substantiel et concret. Ils sont le résultat de nombreux compromis”, a précisé lors d’une conférence de presse la cheffe de la diplomatie suisse, qui présidait la conférence.
Ces textes portent sur le bilan des engagements pris à Bamako en 2000 concernant la défense des droits humains, les situations de crise dans l’espace francophone – une résolution particulière étant consacrée à la Guinée -, l’aide à Haïti après le séisme, les faux médicaments, la criminalité transfrontalière, la piraterie et le terrorisme.
“On constate une convergence des thèmes avec ceux qui sont débattus au sein de l’ONU”, a relevé Mme Calmy-Rey. Mais nous avons bénéficié “d’un climat plus serein, dû à la compréhension et à l’atmosphère particulière à la Francophonie”. Globalement, “nous sommes tous d’accord que cette dernière, qui transcende la logique des groupes, a un rôle tout à fait particulier à jouer au niveau international”.
Les ministres ont également approuvé à l’unanimité un projet de déclaration finale, qui sera examiné par le sommet avant d’être rendu public dimanche.
Amnesty veut un plan d’actionSe voulant le contrepoint critique du sommet, Amnesty International (AI) a de son côté adressé jeudi une lettre ouverte aux dirigeants réunis à Montreux. Amnesty exige un “bilan transparent et public” de la situation et des mesures prises en terme de droits humains depuis Bamako dans les différents Etats membres, ainsi qu’un “plan d’action”.
Interpellé, le secrétaire général de l’OIF Abdou Diouf a mis en avant le rapport sur la situation dix ans après Bamako, élaboré par une délégation ad hoc et qui sera remis samedi aux Etat membres.
“A notre connaissance, ce rapport ne fera pas l’objet de discussions entre les chefs d’Etat”, a relevé Daniel Bolomey, secrétaire général de la section suisse d’AI, lors d’une conférence de presse à Montreux. “De simples déclarations de bonnes intentions signifieraient un échec pour ce sommet”, a-t-il insisté.

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