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Gaëtan Haas: “On en veut plus”

(Keystone-ATS) Pas d’euphorie au sein de l’équipe de Suisse après sa qualification pour les quarts de finale du Championnat du monde au Danemark. Les joueurs le disent, ils en veulent plus.

La Suisse estime qu’elle a changé depuis quelques années. Plus question de se contenter d’une qualification pour les quarts en s’auto-congratulant pour le travail accompli. Alors à l’heure de l’interview d’après-match, les acteurs avaient le sourire mais surtout l’envie d’aller plus loin. “Sur le papier on voulait les quarts, on les a, commente Gaëtan Haas. Mais on a un groupe qui veut plus que les quarts et je crois qu’on présente du bon hockey jusqu’à maintenant. Du coup on est capable d’aller chercher un bel exploit au prochain tour.”

Auteur de l’ouverture du score sur un très bon travail préparatoire de Haas, Grégory Hofmann entre en résonance avec le discours de son compère de ligne: “Bien sûr qu’on veut aller chercher plus, c’est dans la tête de chacun. On sait qu’on va jouer une grosse équipe et qu’il faudra être discipliné, en tous les cas mieux que ce qu’on a montré jusqu’ici. On sait qu’on a le talent devant pour mettre les pucks au fond.”

Si les joueurs helvétiques ne pavoisent pas, c’est qu’ils savent qu’ils auraient pu et dû classer le cas français avant la 38e. On pense surtout à ce 5 contre 3 de deux minutes à la 26e où le puck n’est pas sorti de la zone défensive tricolore. “On était devant 2-0, mais on a eu des power-plays qui auraient mérité d’aller au fond, appuie Gaëtan Haas. Seulement on ne l’a pas fait et finalement tu te dis qu’il n’y a que 2-0 et que tout peut arriver. Alors on a continué à travailler et on a su garder la tête froide en attendant notre chance. Et après avoir pris nos distances, on a été assez solide sur la fin.”

Une préférence pour la Finlande

A l’heure de se projeter vers le quart de finale de jeudi, les joueurs de l’équipe de Suisse ne savaient pas trop quoi dire sur leur futur adversaire finlandais. “Je n’ai pas beaucoup joué contre la Finlande, reconnaît Gaëtan Haas. Mais on est capable d’aller les battre. Honnêtement, je préfère presque la Finlande au Canada ou aux Etats-Unis où ça joue plus physique. On a la jouerie pour aller les défier.”

Gaëtan Haas positive, mais il sait aussi que les carences aperçues contre la Suède coûteront tout aussi cher face à une Finlande qui compte dans ses rangs le meilleur compteur du tournoi Sebastian Aho. Auteur de 17 points en 7 matches, dont 9 buts et un triplé contre les Etats-Unis, l’attaquant des Hurricanes est entré dans une autre dimension.

“On met beaucoup de goals, mais contre les grandes nations on en a pris pas mal, analyse le centre du CP Berne. Je pense que c’est le point qu’il faudra améliorer en quarts de finale. La Finlande est solide derrière avec une bonne technique. Et devant ils ont des snipers. On en a assez en Suisse pour savoir qu’ils sont bons. A nous de faire le job, mais on a l’équipe pour.” Le mot de la fin est pour Roman Josi: “Nous avons de très fortes personnalités au sein de cette équipe et je pense qu’on peut faire quelque chose contre la Finlande.”

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