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Genève: recours du WWF contre le projet de plage des Eaux-Vives

(Keystone-ATS) Genève – Le WWF maintient son opposition à la création d’une plage publique aux Eaux-Vives, à Genève. L’organisation écologiste, qui estime que le projet détruirait dix hectares de milieux naturels aquatiques, a adressé jeudi un recours assorti d’une demande d’effet suspensif à la justice.
Il s’agirait de la plus grande destruction de zone littorale en Suisse depuis 50 ans, a indiqué le WWF. L’organisation s’oppose à l’utilisation de remblais pour construire un parc entre Baby-Plage et le Port-Noir qui aurait une emprise sur l’eau de 3,5 hectares. Or le droit suisse interdit de détruire la végétation des rives et d’introduire des substances solides dans le lac.
Ce recours, qui fait suite à une opposition déposée en mars, vise aussi l’agrandissement du port privé de la Société nautique de Genève, un projet directement lié à celui de plage et qui prévoit aussi le déversement de remblais. De plus, l’augmentation du nombre de bateaux aura des effets néfastes sur l’environnement ou entrera en conflit avec d’autres activités lacustres, selon le WWF.
Plage à 61 millions”De nombreuses variantes sont possibles pour minimiser les impacts tout en conservant les objectifs d’accès au lac”, souligne Françoise Chappaz, secrétaire régionale du WWF Genève. Et de craindre que l’autorisation de verser des remblais de chantier – en l’occurrence du CEVA – dans le lac ne crée un précédent au vu du manque de sites de dépôt.
Le projet de plage des Eaux-Vives a été soutenu par l’ancien conseiller d’Etat genevois vert Robert Cramer. Il y a un an, le Grand Conseil votait un crédit de 61 millions de francs pour créer un espace les pieds dans l’eau, agrémenté d’un parc et d’un port.

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