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Goldman Sachs: les bénéfices stagnent au deuxième trimestre

Le courtage a particulièrement pâti "de difficiles conditions pour les 'entremetteurs' sur les marchés", explique Goldman Sachs (archives). KEYSTONE/AP/RICHARD DREW sda-ats

(Keystone-ATS) Goldman Sachs a annoncé mardi des résultats contrastés pour le deuxième trimestre. Ils ont été marqués par un plongeon des recettes générées par ses traders dans un “environnement difficile” et de faible volatilité sur les marchés financiers.

Le bénéfice net de la firme est ressorti à 1,63 milliard de dollars (1,54 milliard de francs), soit exactement la même chose qu’à la même période en 2016. Toutefois le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 3,95 dollars, contre 3,39 dollars escomptés en moyenne par les analystes.

Le chiffre d’affaires de 7,9 milliards de dollars, en baisse de 0,56%, est également supérieur aux 7,52 milliards anticipés.

“Un environnement opérationnel contrasté a persisté au deuxième trimestre”, a commenté le directeur général Lloyd Blankfein, cité dans le communiqué.

Observateurs et investisseurs étaient quelque peu déçus par les résultats du courtage, force traditionnelle de Goldman Sachs.

Faibles niveaux de volatilité

La division de courtage – clients institutionnels – a subi un recul trimestriel de 17% de ses revenus à 3,05 milliards de dollars et de 9% comparé au premier trimestre, a précisé mardi la banque.

Dans le détail, le courtage des matières premières, devises et autres produits liés aux taux d’intérêt (FICC ou Fixed Income), a accusé un plongeon de 40% de ses recettes en un an à 1,16 milliard de dollars.

Il a particulièrement pâti “d’un environnement difficile marqué par de faibles niveaux de volatilité, une faible activité des clients et de façon générale de difficiles conditions pour les ‘entremetteurs’ sur les marchés”, explique Goldman Sachs.

Question sur les promesses de Trump

Les recettes du courtage de titres financiers ont, elles, à l’inverse augmenté de 8% sur un an, à 1,89 milliard de dollars, mais pas suffisamment pour compenser le déclin du FICC.

L’activité de banque d’investissement n’a pas non plus été particulièrement en forme, alors que les milieux d’affaires s’interrogent sur les promesses de réformes de Donald Trump. Les commissions perçues par les banquiers conseillant les entreprises, notamment dans les opérations de fusions-acquisitions et d’introductions en Bourse, ont ainsi diminué de 6%.

Pour limiter l’impact de tous ces vents contraires, Goldman Sachs a réduit ses coûts de 2% et enregistré une hausse des revenus dans les activités de prêts aux entreprises et de gestion d’actifs.

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