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Gouvernement valaisan: pas de répit pour les trois nouveaux

Les trois nouveaux conseillers d'Etat valaisans, Roberto Schmidt, Christophe Darbellay et Frédéric Favre (de g. à d.) ont exprimé mardi devant la presse le plaisir qu'ils prennent à leur nouvelle fonction même si leur cent premiers jours ne leur ont guère offert de répit. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Les trois nouveaux conseillers d’Etat valaisans ont vécu une entrée en matière intense. Les cent premiers jours de leur mandat ne leur ont pas laissé de répit.

“Il n’y a pas eu de période d’essai” résume Frédéric Favre mardi lors d’une conférence de presse commune. Son collègue Roberto Schmidt parle de “gros volume de travail” et de “rythme soutenu”. Et Christophe Darbellay confirme que “ces 100 jours ont passé très vite”.

Les dossiers n’ont pas manqué. A peine entré, en fonction Christophe Darbellay, chef du département de l’économie et de la formation, a été confronté au phénomène du gel de printemps. Il a fallu rencontrer les agriculteurs touchés et trouver rapidement des solutions.

La restructuration du réseau postal ou la révision de l’accord intercantonal universitaire ont aussi occupé son agenda. Le conseiller d’Etat ne cache pas la difficulté du dossier universitaire. Le canton dépense beaucoup d’argent pour ses étudiants universitaires. Investir cet argent en Valais serait peut-être plus intéressant, lance le chef du département en guise d’option à analyser.

Asile et JO

L’agenda du chef du département de la sécurité, des institutions et du sport, Frédéric Favre, a été rempli par le plan sectoriel de l’asile et le projet olympique. “En une semaine, j’ai rencontré trois conseillers fédéraux”, raconte-t-il. Concernant l’asile, le conseiller d’Etat s’est montré ferme. La seule option pour un centre de renvoi est celle de Dailly, une position partagée par le canton du Vaud.

Quant à la candidature pour les Jeux Olympiques, des discussions auront encore lieu avec la Confédération dès la semaine prochaine. Le comité politique de soutien veut d’abord être convaincu de la valeur ajoutée du projet avant de s’y impliquer, précise M. Favre.

Mieux anticiper

Le chef du département des finances et de l’énergie Roberto Schmidt a rapidement été happé par le dossier des redevances hydrauliques. De nombreuses discussions et négociations ont été menées avec la Confédération et les cantons alpins.

Ce dossier a aussi montré la nécessité pour le Valais de mieux se positionner sur la scène fédérale. Roberto Schmidt en a fait une priorité. “Nous devons anticiper, sentir ce qui arrive, renforcer nos contacts sur le plan fédéral”.

Les trois nouveaux conseillers d’Etat partagent une même envie pour la fonction. “J’ai rêvé longtemps de cette fonction et je ne suis pas déçu de ce que j’ai trouvé”, explique Christophe Darbellay. Sans la moindre expérience politique avant son élection, Frédéric Favre concède qu’il a changé de monde et qu’il y prend “un grand plaisir”. Roberto Schmidt aime, quant à lui, la nécessité d’être polyvalent et de savoir anticiper.

“La cohésion gouvernementale est importante pour faire avancer le canton”, observe Frédéric Favre. Les nouveaux membres du gouvernement veulent positionner le Valais comme une région innovante, dynamique, active.

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