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Grâce au Canada, une femme au conseil des gouverneurs du FMI

Après avoir composé un gouvernement comprenant autant d'hommes que de femmes "parce qu'on est en 2015", le Premier ministre canadien Justin Trudeau, élu en octobre dernier, continue de chercher au maximum à respecter la parité dans la fonction publique (archives). KEYSTONE/AP The Canadian Press/ADRIAN WYLD sda-ats

(Keystone-ATS) Le Canada va nommer prochainement une femme comme représentante au Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé mardi Christine Lagarde et Justin Trudeau. Les 24 sièges sont actuellement tous occupés par des hommes.

La directrice générale du FMI s’est félicitée, pour sa première visite à Ottawa, “que sous le leadership du Premier ministre Trudeau le gouvernement (canadien, ndlr) respecte la parité”.

Élu en octobre dernier, le Premier ministre libéral avait en effet constitué un gouvernement comprenant autant de ministres hommes que femmes. Interrogé alors par la presse sur cette composition inédite, M. Trudeau avait répondu du tac au tac: “Parce qu’on est en 2015”, une phrase rapidement devenue culte dans le monde.

Fervent défenseur des droits de la communauté LGBT, le gouvernement de M. Trudeau a depuis déposé un projet de loi devant reconnaître les droits des personnes transgenres, en plus de chercher au maximum à respecter la parité dans la fonction publique.

Représentation féminine

Cette promotion de l’égalité des sexes gagnera donc aussi très prochainement le Conseil des gouverneurs du FMI, organe de décision de l’institution de Washington.

“Mon petit doigt m’a dit qu’à partir de début novembre, le siège canadien sera l’un des seuls, si ce n’est le seul, occupé par une femme”, a lancé Christine Lagarde, ce qu’a immédiatement confirmé Justin Trudeau. Le Canada sera en fait bien le seul pays à être représenté par une femme.

La directrice générale du FMI est par ailleurs revenue sur le traité de libre-échange UE-Canada (AECG ou CETA en anglais) qui doit toujours être adopté par l’ensemble des parlements des États membres européens. Plusieurs partis politiques et syndicats du Vieux continent demandent son retrait.

“Étant donné que cet accord commercial semble être très raisonnable, très sage et qu’il constitue une très bonne affaire entre les parties, j’ai beaucoup d’espoir qu’il puisse être accepté, ratifié et mis en oeuvre”, a plaidé Mme Lagarde.

Par ailleurs, la patronne “espère que les politiques économiques canadiennes puissent inspirer d’autres pays, et que cette énergie, cette passion pour l’ouverture puissent faire boule de neige, notamment dans l’Union européenne”.

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