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Grève dans un centre d’Amazon en Espagne pour le “Black Friday”

Le centre de stockage et de distribution d'Amazon à San Fernando de Henares est "complètement à l'arrêt" après un nouveau mouvement de grève de deux jours. KEYSTONE/AP/PAUL WHITE sda-ats

(Keystone-ATS) Des salariés du plus grand centre logistique d’Amazon en Espagne ont entamé un mouvement de grève vendredi, jour de “Black Friday”. L’ampleur de la mobilisation dans ce site situé à San Fernando de Henares, près de Madrid, était cependant difficile à évaluer.

Une source syndicale a assuré à l’AFP dans la matinée que le centre était “à l’arrêt” tandis que la multinationale américaine affirmait dans un communiqué que “la majorité des employés de la vacation du matin travaillaient et traitaient les commandes”.

Le centre de San Fernando de Henares, où sont préparés des colis adressés aux clients d’Espagne et d’Europe, “est complètement à l’arrêt: les camions n’y entrent pas et n’en sortent pas”, a déclaré à l’AFP par téléphone la syndicaliste Ana Berceruelo, membre de la confédération syndicale Comisiones Obreras (Commissions ouvrières ou CCOO). Ouvert en 2012, le site emploie selon elle actuellement quelque 2000 personnes, en contrat permanent ou en intérim.

Les grévistes réclament de meilleurs salaires et conditions de travail et ont déjà suivi plusieurs journées de grève cette année. “Ce conflit a débuté parce que l’entreprise a unilatéralement imposé des conditions de travail aux travailleurs” en leur retirant des droits, a accusé Mme Berceruelo, assurant que les grévistes demandaient “des négociations”.

Problème d’indemnités

La syndicaliste a notamment évoqué un problème d’indemnités pour arrêt maladie. “Auparavant, quand un travailleur était en arrêt maladie, il touchait 100% durant le premier arrêt, maintenant, l’entreprise ne paie pas le complément pour les trois premiers jours”, a-t-elle soutenu.

Elle a fait aussi fait valoir que la pause “casse croûte” de trente minutes n’était plus payée qu’à moitié par l’entreprise. De plus, “au lieu de journées de huit heures, le travailleur travaille en réalité huit heures et demie pour compenser cette pause”.

De son côté, Amazone affirme miser sur “un dialogue ouvert et direct” avec ses employés et assure leur offrir “un salaire attractif, toute une série d’avantages et des programmes de formation innovants”. Des arrêts de travail étaient prévus vendredi et samedi, soit à la date et au lendemain du “Black Friday”, ainsi que les 7, 9, 15 et 30 décembre et les 3 et 4 janvier.

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