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Greubel Forsey mise sur une croissance entre 5 et 10% en 2018

Le patron de Greubel Forsey Fabrice Deschanel veut poursuivre l'innovation dans les produits de la marque horlogère qui dispose de quelques dizaines de détaillants. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Greubel Forsey a mis derrière elle les années de restructuration et étoffe son dispositif. La marque horlogère chaux-de-fonnière mise sur une hausse de 5 à 10% de ses ventes en 2018, grâce notamment à l’aboutissement de dix ans de travaux sur une technologie.

Greubel Forsey cherche une progression “modérée”, a expliqué lundi dans un entretien à l’ats son nouveau patron Fabrice Deschanel dans le cadre du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) à Genève. Attachée à son créneau de “produits d’exception pour une clientèle avertie”, elle n’aura jamais pour objectif des croissances “exceptionnelles”.

Mais le contexte est favorable. L’année 2017 a été “bonne” avec une augmentation des ventes de 5 à 10% déjà. De cinq de ses modèles sonneries, Greubel Forsey a décidé de basculer à huit en 2018 à la demande des consommateurs. “C’est un plan ambitieux” qui va demander un horloger supplémentaire, une mesure “pas anodine” pour la marque qui fabrique 110 pièces chaque année, admet M. Deschanel.

Après sept personnes de plus en 2017, le dispositif va s’approcher de 120 collaborateurs ou même dépasser ce nombre. Trois à cinq personnes devraient venir s’ajouter aux autres employés.

Dizaines de détaillants

A Genève, la marque présente au SIHH une montre qui incarne sa technologie innovante sur le différentiel d’égalité pour laquelle des brevets ont été déposés. Ce remontoir avec un balancier incliné permet de limiter les perturbations dans la précision de la montre.

D’autres innovations ont donné lieu à trois brevets sur l’un des composants de l’un de ses produits. Et les nouvelles technologies ont permis des microgravures au laser, reprises ensuite par le travail de l’artisan. Greubel Forsey investit en permanence dans la recherche pour allier ces avancées à la volonté de maintenir des montres traditionnelles.

Pas question pour autant de recourir pour l’instant à l’imprimante 3D. “La qualité n’est pas suffisante. Mais le jour où elle le sera, on l’utilisera peut-être”, dit le directeur général. “La limite fixée est que la montre puisse être réparée dans 100 ou 200 ans”.

En revanche, le chantier d’une réduction de 90% des composants mécaniques et d’une diminution de 60 fois de la consommation d’énergie avance. Un prototype de cette technologie, souhaitée depuis dix ans par Robert Greubel et Stephen Forsey, est possible dès 2018, dit M. Deschanel. En revanche, une commercialisation dès 2019 semble “un peu optimiste” et le nombre de pièces de ce modèle n’est pas encore établi.

Au total, Greubel Forsey s’appuie seulement sur 40 détaillants dans le monde. Ceux-ci sont assez bien répartis dans les différentes régions, de même que la croissance des affaires. Le profil des clients de la marque la rend moins vulnérable aux fluctuations des contextes économiques, explique encore le directeur général.

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