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Groupe BCV: bénéfice net en hausse de 17% au premier semestre

(Keystone-ATS) Le Groupe Banque Cantonale Vaudoise (BCV) a réalisé de très bons résultats au premier semestre 2015. Son bénéfice net a augmenté de 17% à 179 millions de francs comparé à la même période un an plus tôt, grâce, notamment, à la vente de sa participation dans Swisscanto.

“Ces résultats sont très bons voire excellents, s’est réjoui le directeur général de l’établissement, Pascal Kiener, lors d’une conférence de presse jeudi. Ils s’expliquent par quelques effets extraordinaires et par des améliorations opérationnelles.”

La vente de la part de la BCV dans Swisscanto à la Banque cantonale de Zurich (ZKB) compte parmi ces effets extraordinaires. C’est aussi le cas des excellents résultats du négoce qui ont contribué à la hausse des revenus de 3%, à 519 millions. “Le négoce sur les devises a non seulement rebondi après l’abandon du taux plancher par la BNS, mais il traduit aussi notre politique de développement commercial”, a commenté le directeur financier Thomas W. Paulsen.

Le bénéfice brut, reflet de la performance de l’établissement, a aussi grimpé de 9%, à 260 millions. Les charges d’exploitation ont baissé de 2%, à 258 millions, tandis que les charges de personnel ont fléchi de 1% à 170 millions.

Total du bilan en hausse

Le total du bilan a progressé de 3% à 43,4 milliards. A l’actif, le volume d’affaires hypothécaires a crû de 1% à 24,4 milliards. “Cela s’inscrit dans le cadre de notre décision en 2011 de limiter la croissance, pour contribuer à contenir l’émergence d’une bulle immobilière sur l’Arc lémanique”, a indiqué Pascal Kiener. Les crédits à la clientèle ont baissé de 8%, à 5,2 milliards.

Au passif du bilan, l’épargne a enregistré une hausse de 1% à 13,1 milliards. “Nous étions contents de voir qu’il n’y avait pas de fuite à ce niveau-là”, a poursuivi le directeur général. Les autres dépôts de la clientèle ont diminué de 1% à 16 milliards.

La masse sous gestion est quant à elle restée stable à 86,4 milliards. Celle de la filiale Piguet Galland & Cie a toutefois baissé de 7% à 6,5 milliards. “Actuellement, le processus de vérification des clients nous coûte cher”, a relevé Thomas W. Paulsen.

Les actionnaires ont reçu en avril une rémunération de 32 francs par action. Cela équivaut à un total de 275 millions.

Problème américain

Quant au programme américain de régularisation fiscale, la BCV espère le régler d’ici à la fin de l’année, voire au début 2016. “C’est une tâche titanesque, les exigences de transparence sont extrêmement élevées et évoluent en permanence”, a expliqué Pascal Kiener, précisant que pour l’instant seules des banques de petite taille étaient parvenues à un accord.

La direction de la banque se dit sereine par rapport à la résolution du problème. “Quelle que soit la pénalité, notre politique de dividende restera inchangée”.

Le patron de la BCV s’est par ailleurs réjoui que l’agence Moody’s ait rehaussé la note long terme de la banque de A1 à Aa2, confirmant la note attribuée par Standard & Poor’s. “Nous faisons maintenant partie du cercle restreint de la quelque dizaine de banques au monde à avoir obtenu cette note sans bénéficier de garantie d’Etat”, s’est-il félicité.

Partant de ces bons résultats, le groupe s’attend à une marche des affaires au second semestre dans la continuité du début de l’année.

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