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Guy Parmelin s’est engagé pour un allègement fiscal des paysans

Le ministre Guy Parmelin se défend de tout intérêt personnel. Il a soutenu un allègement fiscal en faveur des paysans (archives). KEYSTONE/MANUEL LOPEZ sda-ats

(Keystone-ATS) Le ministre Guy Parmelin a soutenu auprès du Conseil fédéral un allègement fiscal en faveur des paysans. Lui-même était propriétaire d’une parcelle de vigne jusqu’au 5 mars, revendue à son frère. Son département réfute tout intérêt personnel dans l’affaire.

Comme le révèle le journal alémanique Blick dans son édition de vendredi, Guy Parmelin a soutenu le 2 mars lors des discussions au gouvernement le projet de réforme fiscale visant à exonérer de l’impôt fédéral direct les bénéfices issus de la vente de bâtiments et de terrains agricoles ou sylvicoles. L’ats a pu vérifier ces informations.

Le Conseil fédéral a annoncé, à contrecoeur, le 11 mars le retour d’une exonération de l’impôt sur les gains immobiliers. En proposant au Parlement de revenir à la situation d’avant 2011, le gouvernement ne faisait qu’appliquer la volonté du Parlement.

Car sa majorité n’est pas favorable à cet allègement fiscal. Le Tribunal fédéral (TF) l’a jugé inéquitable en 2011. Et ce projet coûterait 400 millions de francs par an rien que pour la Confédération.

“Les séances du Conseil fédéral étant confidentielles, nous ne faisons aucun commentaire sur ce qui s’est dit durant celles-ci, ni sur les prises de position ou les votes des conseillers fédéraux”, a fait savoir le Département fédéral de la défense (DDPS).

Selon les recherches du Blick, le ministre de la défense a aussi défendu face à ses collègues l’effet rétroactif de la réforme. L’exonération devrait être valable pour tous les cas qui n’ont pas encore été réglés depuis la décision du TF en 2011. Guy Parmelin estime que la volonté du législateur serait ainsi respectée au mieux.

Effet rétroactif

Un effet rétroactif que le collège gouvernemental n’a pas soutenu. Cette proposition a ensuite été rajoutée dans le projet par la commission de l’économie du Conseil national, avant d’être approuvée par le plénum lors de la session spéciale.

En décembre dernier, quelques jours avant son accession au Conseil fédéral, Guy Parmelin, avait pris des dispositions pour vendre, en cas d’élection, ses parts du domaine familial à son frère. Un conseiller fédéral ne peut pas avoir d’autre activité, rappelle le DDPS.

Au moment de la remise de la parcelle, la valeur fiscale est celle d’une vigne, poursuit le département. “Le conseiller fédéral Parmelin ne dispose donc d’aucune imposition privilégiée et la discussion au Conseil fédéral n’a rien à voir avec son cas personnel.”

“Suite à la vente, M. Parmelin n’est plus propriétaire et toutes les autres parcelles de son frère sont en zone agricole, donc soumises au droit foncier rural.”

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