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Hommage aux victimes de la catastrophe routière de Puisseguin

(Keystone-ATS) Plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage dimanche aux victimes de la catastrophe routière de Puisseguin (sud-ouest de la France). La cérémonie a eu lieu dans le village voisin de Petit-Palais-et-Cornemps, dont beaucoup d’entre elles étaient originaires.

L’accident, survenu vendredi lors d’une collision entre un autocar et un camion, a fait au moins 43 morts. Ce bilan n’est toutefois pas définitif, car un doute subsiste sur le nombre exact de personnes à bord de l’autocar.

Pour exprimer leur “peine immense”, environ 350 personnes, familles et proches des victimes, se sont rassemblées en fin de matinée au centre de Petit-Palais, devant la petite église romane de pierres blondes du village viticole niché dans le vignoble de Saint-Emilion.

Autour d’un autel improvisé couvert de blanc et de 43 bougies, les participants, visages graves, souvent larmes aux yeux, ont observé une minute de silence. “Votre départ marque le début d’une nouvelle vie pour notre village qui va être extrêmement difficile à reconstruire, notre peine est immense”, a déclaré à l’adresse des défunts un élu municipal, Jérémie Bessard.

L’église, à l’intérieur de laquelle s’est poursuivie ensuite la cérémonie, était trop exigüe pour accueillir tout le monde. “C’est un siècle qui est parti de chez nous”, a témoigné, la gorge nouée, Georges Puyastier, un chasseur venu d’un village voisin, en évoquant les victimes, pour la plupart des personnes âgées.

Long travail d’identification

Dans l’après-midi, une marche a eu lieu à leur mémoire dans le centre de Petit-Palais-et-Cornemps. Elle a également rassemblé des centaines de personnes, résidents du village et de la vingtaine de communes alentour qui ont perdu des habitants dans la tragédie. Le président français François Hollande doit lui-même participer mardi à une nouvelle cérémonie d’hommage.

Sur les lieux du drame, une vingtaine de gendarmes spécialisés étaient toujours attelés au pénible travail d’identification des corps, qui pourrait prendre jusqu’à trois semaines. Dimanche, une trentaine de dépouilles calcinées avaient été extraites des carcasses des deux véhicules et transférées à l’institut médico-légal de Bordeaux.

“L’ensemble des corps devraient être enlevés lundi soi, a indiqué un porte-parole de la gendarmerie. “Mais le travail de désincarcération et la progression des pompiers et des scientifiques dans la carcasse calcinée du car deviennent très difficiles”. Les enquêteurs et les pompiers “n’excluent pas de trouver d’autres corps une fois les deux véhicules enlevés”, une opération prévue “en principe lundi soir”.

Chercher l’origine de l’embrasement

De nouveaux experts sont attendus lundi pour tenter de déterminer les causes de la collision. Ils devront aussi chercher l’origine du soudain embrasement de l’autocar et du camion.

La collision meurtrière s’est produite tôt vendredi sur une route secondaire aux abords de Puisseguin. Selon les premiers éléments de l’enquête, le camion était en portefeuille en travers de la route quand le bus l’a percuté au niveau d’un virage. Cet accident est le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune (est) en 1982, qui avait coûté la vie à 53 personnes, dont 44 enfants.

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