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Hongrie: campagne anti-migrants du gouvernement parodiée

Le gouvernement de Viktor Orban a lancé cet été dans les médias une nouvelle campagne contre les migrants. KEYSTONE/AP/DARKO VOJINOVIC sda-ats

(Keystone-ATS) Des centaines d’affiches parodiant les messages hostiles aux migrants du gouvernement de Viktor Orban ont fait leur apparition en Hongrie. Leur objectif: contrer “la campagne de peur” de l’exécutif, à un mois d’un référendum sur la répartition des réfugiés dans l’UE.

“Nous sommes contre le climat de haine créé par ce gouvernement”, a expliqué mardi Gergo Kovacs, du parti satirique hongrois du chien à deux queues (MKKP), un mouvement qui depuis plusieurs années manie la dérision contre le discours populiste et nationaliste du Premier ministre hongrois.

Le gouvernement a lancé cet été dans les médias une nouvelle campagne contre les migrants. “Le saviez-vous ? Plus de 300 personnes sont mortes en Europe depuis le début de la vague migratoire” ; “Bruxelles veut que nous recevions un nombre de migrants équivalant à la taille d’une ville” ; “Un million de réfugiés attendent de venir en Europe”, disent les slogans.

“Le saviez-vous? Il y a la guerre en Syrie”

Les satiristes ont répliqué avec 800 affiches et des dizaines de milliers de tracts parodiant ce discours : “Le saviez-vous ? Les gens ne sont pas stupides” ; “Le saviez-vous ? Plus d’un million de Hongrois veulent quitter la Hongrie pour l’Europe” ; “Le saviez-vous? Il y a la guerre en Syrie”.

Kovacs dénonce une “campagne de la peur” à l’approche du référendum du 2 octobre, lors duquel Viktor Orban, opposé au principe des quotas de répartition de réfugiés dans les pays de l’UE, appelle les Hongrois à se prononcer pour ou contre ce mécanisme.

Aucun réfugié accueilli

Budapest n’a accueilli aucun réfugié dans le cadre du premier programme de relocalisation décidé par les Etats membres de l’UE. Les candidats à l’asile avaient été 400’000 à transiter par la Hongrie en 2015, la plupart avant l’installation de clôtures barbelées le long des frontières serbe et croate.

Si les sondages donnent le “non” vainqueur au référendum, une participation d’au moins 50% est requise pour valider la consultation.

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