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Immigration issue de l’UE en baisse en 2016

L'immigration en provenance de l'UE a baissé en 2016. Mais le nombre de frontaliers italiens au Tessin a encore augmenté (archives). KEYSTONE/TI-PRESS/FRANCESCA AGOSTA sda-ats

(Keystone-ATS) La situation tendue sur le marché du travail en Suisse se reflète sur l’immigration. Le solde migratoire par rapport à l’UE a baissé de 27% en 2016: 35’000 personnes, un plus bas depuis 2006. La France et l’Italie restent les principales pourvoyeuses de frontaliers.

Les effets du franc fort se font encore sentir, même si le taux de chômage s’est stabilisé. Cette situation sur le marché du travail s’est répercutée sur l’évolution de l’immigration issue des pays de l’Union européenne et de l’AELE, a indiqué mardi le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), dans le treizième rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE.

Par rapport à 2015, la baisse de l’immigration a été particulièrement vive pour le Portugal (-3600, -72%), l’Espagne (-1400, -41%), et l’Allemagne (-2000, -36%). Ces trois pays connaissent un taux de chômage en fort recul, note le SECO.

Par contre, l’Italie et la France n’ont pas vu leur situation conjoncturelle s’embellir réellement. Les entreprises suisses embauchent donc toujours facilement des ressortissants de ces deux pays, y compris des frontaliers: 9500 personnes pour l’Italie, 5700 pour la France.

Au quatrième trimestre 2016, le total de frontaliers français se montait à 175’000 (+4,1% par rapport à la même période en 2015) et 71’900 (+3,3%) pour les Italiens.

Roumanie et Bulgarie

L’immigration nette des pays de l’Est européen a également reculé (-2400, -26%), note encore le SECO. Sauf pour la Roumanie et la Bulgarie: l’immigration en provenance de ces deux pays a sensiblement crû, faisant un bond de +126%.

Au 1er juin 2016, les dispositions transitoires à l’égard de ces deux pays ont été levées et ces pays ont bénéficié de la libre circulation absolue, rappelle le SECO. En mai dernier, le Conseil fédéral a toutefois activé la clause de sauvegarde et limité à nouveau les permis B des ressortissants bulgares et roumains, pour l’instant jusqu’au 31 mai 2018.

A l’heure actuelle, les immigrés de l’UE représentent 11,6 % de l’ensemble des actifs en Suisse. Ils se répartissent de manière inégale dans les grandes régions de Suisse, rappelle le SECO. C’est dans le canton du Tessin qu’ils sont le plus fortement représentés (18,1 %), suivis par la région lémanique (16,7 %).

Outre l’immigration, l’emploi frontalier joue aussi un rôle important dans ces deux régions. En 2016, il représentait 27% de la population active au Tessin, contre 13% dans la région lémanique.

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