Indonésie: secours ralentis par la météo et le manque de bateaux

(Keystone-ATS) Ile de Pagaï du nord – Le manque de bateaux et le mauvais temps ont freiné vendredi l’acheminement de l’aide aux milliers de rescapés du tsunami qui a dévasté un chapelet d’îles indonésiennes. Le dernier bilan officiel fait état d'”au moins 408 morts”.
Sur l’archipel des Mentawaï, au large de Sumatra, de nouveaux corps ont continué à être découverts sur les plages et autour des villages de pêcheurs quatre jours après le raz-de-marée de lundi soir. Les autorités s’attendent à ce que le bilan final dépasse les 600 morts, les chances de retrouver des survivants parmi les quelque 300 disparus diminuant.
“Nous n’avons encore reçu aucune aide du gouvernement”, se sont plaints plusieurs rescapés de ce village où un mur d’eau “d’une dizaine de mètres de haut” a tout balayé sur 300 m à l’intérieur des terres.
Des vivres, des médicaments et des tentes ont bien été débarqués à Sikakap, le principal port de l’île de Pagaï du Nord.
“Mais il est difficile de les distribuer dans les zones les plus touchées. Le nombre de bateaux est limité et le mauvais temps -avec une forte houle et la pluie- perturbe l’acheminement. Les accès par la terre sont aussi très délicats”, a expliqué Joskamatir, un responsable des opérations sur l’île.
Dans ces conditions délicates, six hélicoptères ont commencé à distribuer de la nourriture aux îles les plus isolées. “Les quantités sont limitées, mais suffisantes pour permettre aux habitants de survivre”, a précisé Gagah Prakoso, des services de secours nationaux.
Les ONG internationales sont confrontées aux mêmes difficultés. World Vision a pu transporter de l’aide à Padang, le grand port de Sumatra sur l’océan Indien “mais nous avons des problèmes pour l’acheminer vers les Mentawaï”, selon Jimmy Nadapdap, directeur de ses opérations d’urgence en Indonésie.
De nombreux villages côtiers ne sont pas accessibles par des routes carrossables et certains n’ont ni électricité ni téléphone.