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Intéressante, la Suisse perd en Angleterre

(Keystone-ATS) Intéressante pendant une mi-temps, l’équipe de Suisse a été battue 1-0 par l’Angleterre en match amical à Leicester mardi. Le seul but de la partie a été inscrit par Marcus Rashford à la 54e minute.

Sur la lancée de sa victoire 6-0 contre l’Islande samedi, l’équipe de Suisse a cependant confirmé ses bonnes intentions au King Power Stadium. Malgré une courte défaite, elle a su produire pendant 45 minutes un jeu séduisant et tourné vers l’avant face à une Angleterre remaniée.

Le renouvellement semble acté dans l’esprit de Petkovic. Lui qui se distinguait par une fidélité sans égale à ses cadres et à son système s’est mis en tête de donner un nouveau souffle à son équipe de Suisse. Il y avait eu l’utilisation de Denis Zakaria, Kevin Mbabu, Djibril Sow et Albian Ajeti samedi, il y a désormais la défense à trois.

Une nouveauté, même si ce système en 3-5-2 avait été parcimonieusement utilisé par le passé, notamment contre la Grèce en mars dernier. Mais cela n’avait jamais été le cas d’entrée et sur toute une rencontre.

Un 3-5-2 prometteur

Le bilan? Intéressant, pendant une mi-temps. A la relance, cela ne change rien, puisqu’on avait pris l’habitude de voir un milieu (Behrami ou Xhaka) redescendre entre ses défenseurs centraux. Plus haut sur le terrain, les côtés tendent à être délestés en l’absence de réel ailier. Peut-être que cette configuration conviendrait mieux à Mbabu ou à Lang qu’à Lichtsteiner, lequel n’a plus autant d’aisance à répéter des efforts intenses.

Avec un Shaqiri très libre entre les lignes, la Suisse a toutefois eu une facilité à créer du danger, profitant des approximations anglaises. Elle a donc eu plusieurs occasions, notamment par le joueur de Liverpool (7e, 64e) ou par un Rodriguez déchaîné (32e, 35e).

C’est surtout défensivement que la donne est altérée: la Suisse s’est autorisée à défendre bas, avec une ligne de cinq défenseurs (les trois centraux, plus les deux latéraux) très proche de sa surface. Au point de parfois donner l’impression de subir.

Mais le fait est que Yann Sommer n’a été que peu mis en danger, l’axe étant généralement bien protégé, malgré de nombreuses fautes concédées. Sauf lors de cette 54ème minute, lorsque Marcus Rashford était oublié au deuxième poteau sur un centre de Walker. Rageant, même si les sorties d’Akanji et de Rodriguez (remplacés par Moubandje et Mehmedi) à la pause ont sans doute déstabilisé la défense.

À répéter en Belgique

Il n’empêche, rarement par le passé la Suisse avait paru aussi entreprenante face à une grosse nation, bien que cela n’ait duré qu’une mi-temps. Sans doute que l’Angleterre sans Alli et Shaw (blessés), avec Stones, Lingard ou Kane sur le banc (tous entrés en seconde période), faisait moins peur que lors de la récente Coupe du Monde, où elle a fini à la 4ème place. Mais pour une première, cela mérite d’être salué.

Il s’agira de reproduire une telle prestation le mois prochain, lors d’un déplacement en Belgique (12 octobre) déjà important en vue de la 1ère place de groupe en Ligue des Nations.

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