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Interdiction de pomper l’eau dans les rivières neuchâteloises

(Keystone-ATS) Après le canton de Vaud, c’est au tour de Neuchâtel d’interdire le pompage dans les rivières. La mesure prendra effet dès samedi et jusqu’à nouvel avis.

Le Conseil d’Etat a pris cette décision en raison du débit très faible des rivières. Les prélèvements dans les lacs et plans d’eau ne sont pas concernés.

Malgré les pluies de ces derniers jours, les quantités d’eau tombées depuis le mois de juin restent extraordinairement faibles, constate jeudi le canton de Neuchâtel. Les débits du Doubs, du Seyon et de l’Areuse sont de 2 à 8 fois inférieurs aux valeurs moyennes enregistrées depuis plus de 50 ans.

Les niveaux des rivières sont si bas qu’ils nécessitent parfois le déplacement des poissons. Les prélèvements accordés aux piscicultures ne sont pas touchés par cette interdiction.

Première bourde

L’interdiction de pompage des cours d’eau pour maintenir un débit minimal est une mesure qu’a déjà prise l’Etat de Vaud en déclenchant le plan Orca (organisation en cas de catastrophe) le 17 juillet. Une mesure d’ailleurs bravée par l’armée suisse à laquelle il avait été fait appel la semaine dernière.

Pour abreuver les vaches du Jura vaudois, un de ses pilotes a considéré qu’il serait plus judicieux de puiser de l’eau dans les proches rivières de l’Orbe et de l’Aubonne plutôt que d’aller la chercher dans le lac de Neuchâtel. L’erreur a immédiatement été corrigée et l’armée s’est excusée.

Deuxième bourde

Mais ce n’est pas le seul couac à son actif. Pour des raisons d’efficacité, des hélicoptères des Forces aériennes helvétiques ont puisé l’eau du lac des Rousses, en France, plus proche de l’emplacement des vaches.

Le hic? L’armée avait bien obtenu l’autorisation de survoler le territoire français, mais pas celle de puiser l’or bleu. Un épisode qui a suscité le courroux de la mairie des Rousses (F).

Selon le quotidien alémanique Neue Zürcher Zeitung, elle réclamerait un dédommagement. Une information que l’ats n’a pas pu se faire confirmer. Les autorités locales de l’Hexagone refusent de s’exprimer à nouveau sur le sujet, arguant que les propos de son adjoint Christophe Mathez, cité dans le journal, ont été déformés.

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