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Iran: 358 condamnés à mort pardonnés par les familles de victimes

(Keystone-ATS) Plus de 350 condamnés à mort ont échappé à leur exécution l’année dernière en Iran après avoir obtenu le pardon des familles de victimes, a fait savoir lundi le procureur général du pays. La presse a rapporté ces dernières semaines plusieurs cas de pardon, certains intervenant même après le début de l’exécution.

Selon la charia (loi islamique), un condamné à mort pour meurtre peut échapper à l’exécution et purger une peine de prison s’il est pardonné par la famille de la victime. Celle-ci reçoit en échange le “prix du sang” fixé cette année à 1,5 milliard de rials (44’000 francs environ). Certains condamnés ont bénéficié récemment d’une campagne de mobilisation, mais ce phénomène est encore rare en Iran.

Entre mars 2013 et mars 2014, “358 vies ont été épargnées grâce aux efforts du comité de collecte de fonds pour le prix du sang”, a affirmé le procureur Gholamhossein Mohseni Ejeie, selon l’agence iranienne Fars.

La corde au cou

En 2013, quelque 500 personnes ont été exécutées en Iran, dont 57 en public, en majorité pour des affaires de drogue. Au moins 170 autres condamnés ont été pendus depuis le début de cette année, selon l’ONU.

Mi-avril, un jeune homme, condamné à mort pour sa participation à une rixe mortelle, a été pardonné par la mère de la victime alors qu’il avait la corde au cou. Une vaste campagne de mobilisation en sa faveur avait été organisée par des artistes et des célébrités afin de lever des fonds.

Dimanche, des acteurs iraniens célèbres ont collecté plus de 200’000 dollars lors d’une séance spéciale dans un cinéma de Téhéran pour payer le “prix du sang” en faveur de trois jeunes, condamnés à mort pour des crimes commis alors qu’ils étaient mineurs.

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