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Italie: les Siciliens aux urnes pour un scrutin test

(Keystone-ATS) Les quelque 4,5 millions d’électeurs siciliens étaient appelés à voter dimanche dans des élections régionales. Un scrutin test entre la droite et la gauche alors que Silvio Berlusconi laisse planer l’incertitude sur son soutien au premier ministre Mario Monti.

L’élection est à un tour unique et doit s’achever à 22H00. Les résultats devraient être connus dans la journée de lundi. Le taux d’abstention promet d’être très élevé, entre 44 et 48% des électeurs, ce qui fait peser une large incertitude sur l’issue du scrutin.

C’est principalement un duel entre le Parti de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi et le Parti démocratique (PD), principale formation de la gauche italienne, qui se joue.

Les derniers sondages réalisés début octobre donnent un tête-à-tête entre Nello Musumeci (PDL), et Rosario Crocetta (PD), qui a souligné que “les Siciliens ne peuvent pas choisir la continuité berlusconienne qui a détruit l’Italie et la Sicile”.

Sur dix candidats qui se présentent, M. Musumeci est crédité de 32% à 33% contre 30% à 30,5% à son adversaire de gauche, tandis que les indécis et les abstentions tournent autour de 48%. Tous les autres suivent loin derrière.

Mouvement anti-parti

Beaucoup des interrogations portent sur la poussée du mouvement anti-parti “Cinque Stelle” (“Cinq étoiles). Son candidat Giancarlo Cancelleri a été épaulé par le fondateur du mouvement, Beppe Grillo, trublion national avec son langage populiste et provocateur contre les partis.

M. Musumeci, un ancien néo-fasciste, a promis trois mesures s’il était élu: une forte réduction des fonds à la disposition du président de région, des coupes dans les financements aux partis et une réduction des émoluments des élus régionaux.

Berlusconi charge Monti

Le vote survient dans un contexte politique agité. Silvio Berlusconi a annoncé samedi qu’il ne se représenterait plus à la présidence du Conseil mais sans se retirer.

Surtout l’ex-chef du gouvernement a livré une dure charge contre le gouvernement Monti que son parti, le Peuple de la Liberté (PDL), soutient au Parlement et qu’il rend responsable de la récession.

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