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Jean Ping défie le président Bongo avec deux renforts de poids

Né d'un père chinois installé au Gabon dans les années 20, M. Ping a été plusieurs fois ministre d'Omar Bongo, père et prédécesseur de l'actuel chef de l'Etat (archives). KEYSTONE/AP/Jon Black sda-ats

(Keystone-ATS) La campagne présidentielle a pris un tour nouveau au Gabon avec l’annonce du retrait de deux principaux candidats d’opposition en faveur d’un troisième poids lourd. C’est donc Jean Ping qui défiera le président sortant Ali Bongo au scrutin à tour unique du 27 août.

Au terme d’une dernière nuit de négociation, M. Ping, 73 ans, a obtenu le soutien de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama et de l’ex-Premier ministre Casimir Oyé Mba, a indiqué M. Ndama. Avec ce “ralliement solide et certain”, M. Ping est désormais “le candidat unique de l’opposition”, proclame son entourage.

Ce rassemblement a été annoncé dès lundi par des représentants de la société civile. Ils demandaient avec insistance le regroupement des forces de l’opposition pour battre Ali Bongo. M. Ping devait être officiellement investi candidat unique de l’opposition lors d’une réunion publique mardi après-midi à Libreville, en présence de ses deux nouveaux alliés.

Demandé l’invalidation

De fait, la Commission électorale (Cénap) a validé au total 14 candidatures pour le scrutin à un tour du 27 août. Mais les autres candidats n’ont pas le poids du président sortant ni de ses trois principaux opposants.

Avant de s’unir, des opposants ont demandé en vain l’invalidation de la candidature d’Ali Bongo, 57 ans. Ils estiment que l’actuel chef de l’Etat est un enfant du Nigeria adopté par son père, et qu’il ne peut être président en vertu de la Constitution gabonaise.

Ministre d’Omar Bongo

Né d’un père chinois installé au Gabon dans les années 20, M. Ping a été plusieurs fois ministre d’Omar Bongo, père et prédécesseur de l’actuel chef de l’Etat. Il a été porté à la tête de l’Union africaine en 2008. Il est également l’ex-beau-frère d’Ali Bongo.

Il promet “un Gabon à l’abri du besoin et de la peur” depuis le lancement de sa campagne officielle samedi à Lambaréné, en pays myènè, l’ethnie de sa mère. Le Gabon compte 1,8 million d’habitants, dont quelque 628’000 électeurs.

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