Jeune tué à Boudry par une arme militaire: jours-amendes en vue
(Keystone-ATS) Presqu’un an jour pour jour après le drame du 13 novembre 2011 à Boudry (NE), la justice neuchâteloise s’est penchée lundi sur la mort d’un homme de 23 ans survenue après un tir accidentel. Les deux prévenus risquent 180 jours-amendes avec sursis.
La jeune femme ayant tiré accidentellement sur la victime et le propriétaire de l’arme ont comparu devant le juge de police à Neuchâtel. Ils sont tous deux prévenus d’homicide par négligence.
Pour mémoire, la victime et la jeune femme se trouvaient chez un ami, où ils ont manoeuvré des armes dites “soft-air”, à savoir des répliques d’armes à feu réelles. Le locataire des lieux a ensuite sorti son pistolet d’ordonnance ainsi qu’une cartouche fétiche.
Réduction de peine et acquittement
Le prévenu, sous-officier dans l’armée, n’a pas contesté l’accusation. “Il sait qu’il va être condamné pour homicide par négligence”, a dit son avocat. Mais la sanction morale est déjà très lourde, a plaidé ce dernier. C’est pourquoi, il a demandé une atténuation de la peine requise par le Ministère public à 120 jours-amendes avec sursis pendant deux ans.
L’avocate de la jeune femme a de son côté plaidé l’acquittement de sa cliente. Selon elle, la violation des devoirs de prudence, constitutive de l’homicide par négligence, ne peut pas être retenue contre la prévenue. Cette dernière n’a aucun goût ni connaissance des armes, factices ou pas, a affirmé l’avocate.
“Tout s’est passé très vite”, a raconté l’accusée devant la cour. Elle ne se rappelle pas avoir pressé très fort sur la gâchette. “Il y a eu de la fumée et mes oreilles sonnaient”, a-t-elle dit.
“J’avais le sentiment d’avoir une fausse arme dans les mains. J’ai saisi celle que je trouvais la plus jolie”, a-t-elle encore expliqué. Le jugement interviendra à une date ultérieure, non précisée par le juge.
