Des perspectives suisses en 10 langues

Joachim Löw refuse les raccourcis

(Keystone-ATS) L’Allemagne a fait si forte impression dans son 8e de finale de l’Euro contre la Slovaquie (3-0) que la tentation est grande d’en faire la grandissime favorite pour le titre. Mais Joachim Löw tempère.

“Nous avons fait un bon match, après une phase de groupes particulière qui, à cause de la formule du tournoi, a vu des équipes se dire qu’elles pouvaient passer avec seulement trois points, commente le sélectionneur de la Mannschaft. Mais, avec tout le respect dû à la Slovaquie, je ne pense pas que l’on peut affirmer après ce match que nous allons forcément dominer le tournoi. Il y aura d’autres grandes équipes sur notre route et nous devons continuer de monter en régime.”

L’Allemagne a quand même largement maîtrisé son sujet. D’ailleurs, quand on lui demande si la Slovaquie n’a finalement pas raté le coche après le penalty manqué d’Özil et la grosse occasion de Kucka juste avant le 2-0, Marek Hamsik a le scepticisme honnête. “Oui, il y a cette occasion et cela aurait été mieux d’arriver à la pause avec 1-1. Mais les Allemands nous ont tellement dominés…”

La Mannschaft a fait plaisir à voir et s’est éclatée, à en croire le buteur du 2-0 Mario Gomez, lequel a répété son “immense joie de pouvoir jouer dans cette équipe.” Ayant préféré Gomez à Mario Götze en pointe, Löw en a-t-il pour autant définitivement terminé avec son système coiffé d’un faux numéro 9 ? “Mais là n’est pas la question, rétorque le sélectionneur. Il est question d’avoir de la profondeur, de passer dans le dos de la défense adverse, d’être présent dans la surface de réparation. Nous ne l’avons pas fait contre la Pologne (0-0), un peu mieux contre l’Irlande du Nord (1-0) et très bien face à la Slovaquie. Il y avait toujours trois ou quatre joueurs dans la surface et on est toujours plus dangereux avec du monde que sans personne, que ce soit avec un faux ou un vrai neuf.”

Les champions du monde doivent désormais attendre le verdict d’Italie – Espagne pour savoir lequel de leurs deux prédécesseurs ils affronteront en quart de finale. “Nous jouerons quoi qu’il arrive face à une équipe qui est à ranger dans la catégorie des grandes favorites du tournoi”, estime Löw. “Nous nous réjouissons déjà de ce match, enchaîne Gomez. C’est pour cela que nous sommes venus à l’Euro. Nous voulons le titre et, pour l’avoir, il faut battre ce genre d’adversaires.”

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision