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Joe Biden dans les Balkans

(Keystone-ATS) Le vice-président américain Joe Biden est arrivé mercredi à Zagreb pour participer à un sommet des pays des Balkans consacré notamment à la crise migratoire. Cette présence marque un regain d’intérêt de Washington pour cette région à la stabilité encore fragile.

“Les États-Unis (…) ont eu un intérêt très grand pour cette région durant ces 25 dernières années”, a dit à la presse M. Biden se félicitant de la réunion des chefs d’États de la région autour d’une même table. “C’est une réussite”, a-t-il ajouté après s’être entretenu avec le président slovène Borut Pahor, co-organisateur du sommet, ainsi qu’avec son homologue croate Kolinda Grabar-Kitarovic.

Pour sa part, M. Pahor a indiqué que l’entretien avait porté sur la crise des migrants, la menace terroriste ainsi que l’importance de la stabilité de la région.

M. Biden et le président du Conseil européen Donald Tusk auront également des entretiens avec les chefs d’État d’Albanie, de Bosnie, du Kosovo, de la Macédoine, du Monténégro et la Serbie.

Relations interethniques fragiles

Les défis auxquels la région est confrontée s’ajoutent à la crise migratoire et à la menace que représente le terrorisme.

Les relations interethniques sont fragiles notamment en Bosnie, en Macédoine et au Kosovo, les menaces d’un accroissement de l’influence de l’islam radical augmentent en Bosnie, alors que la situation économique est précaire avec un taux de chômage élevé dans l’ensemble de la région, particulièrement chez les jeunes.

La présidente croate a salué la participation de M. Biden, qui illustre la volonté des États-Unis de s’impliquer plus activement dans les discussions sur les risques sécuritaires dans l’Europe du sud-est. Les États-Unis ont déjà joué un rôle clé à l’époque des conflits qui ont déchiré l’ex-Yougoslavie, estiment les analystes.

Renforcer la coopération

Le but du sommet sera “de renforcer la coopération et la confiance mutuelle à un moment de risques sécuritaires accrus”, a noté pour sa part M. Pahor. Quatrième du genre, cette réunion a pour origine une initiative lancée en 2013 par la Slovénie et la Croatie, les deux seuls États de la région à être membres de l’UE.

Le sommet est entouré de strictes mesures de sécurité avec 4000 policiers mobilisés dans la capitale croate pour assurer son bon déroulement.

Les trois sommets précédents se sont déroulés en présence respectivement du président français François Hollande, puis de la chancelière allemande Angela Merkel et enfin du président autrichien Heinz Fischer.

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