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Johann Schneider-Ammann loue la stabilité du système fiscal suisse

Johann Schneider-Ammann ne craint pas la réforme fiscale américaine. KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER sda-ats

(Keystone-ATS) Johann Schneider-Ammann ne craint pas le départ d’entreprises américaines basées en Suisse à cause de la réforme fiscale aux Etats-Unis. Les entreprises doivent se demander ce qui va arriver quand Donald Trump partira, a affirmé mercredi le conseiller fédéral.

Si Donald Trump veut rapatrier des entreprises américaines, c’est son bon droit, a déclaré en substance le ministre de l’économie en marge du Forum économique mondial (WEF), à la veille de l’arrivée du président américain à Davos (GR).

A propos du slogan “America First” de Donald Trump, Johann Schneider-Ammann dit d’une part que la concurrence est souhaitable, car elle stimule l’économie. D’autre part, “nous pouvons affirmer que notre système est très stable contrairement aux Etats-Unis”, a-t-il déclaré à l’ats après une rencontre avec des patrons d’entreprises suisses.

Le conseiller fédéral vante la stabilité du système politique suisse. “Quand un conseiller fédéral part, un nouveau arrive. Le collège du Conseil fédéral de sept membres restera, même si Trump part après quatre ou huit ans”, fait-il remarquer. La question est de savoir ce qui se passera après Donald Trump.

“Si j’étais chef d’entreprise, je réfléchirais bien si je peux compter sur des conditions fiscales qui seront encore valables dans quatre ou huit ans”, a-t-il ajouté.

Conditions-cadres fiables

Le projet de réforme fiscal 17, soit la relance de la troisième réforme de la fiscalité des entreprises, doit être mis en oeuvre le plus rapidement possible, souligne Johann Schneider-Ammann.

Selon lui, la réforme permettrait aux entreprises de disposer de conditions-cadres fiables sur le plan fiscal. “Je suis convaincu que peu d’entreprises s’en iront”, a-t-il affirmé.

L’OMC dans l’impasse

Conformément à la tradition, le Bernois sera l’hôte à Davos du sommet informel des ministres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette réunion intervient dans un contexte délicat pour l’OMC.

En décembre, lors de la conférence de l’OMC à Buenos Aires, la Suisse a activement contribué aux négociations afin que l’organisation ne dérive pas davantage, a rappelé Johann Schneider-Ammann.

La réunion informelle vise à trouver un mandat reformulé pour les équipes permanentes de négociation de l’OMC à Genève, en vue de la prochaine conférence ministérielle dans deux ans.

“Ce serait une bonne chose si l’OMC ne reculait pas”, estime le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR). Rassembler tous les pays est un travail fastidieux, a-t-il conclu.

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