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John McAfee emprisonné pour entrée irrégulière au Guatemala

(Keystone-ATS) L’Américain John McAfee, ex-patron de la société éponyme de sécurité informatique recherché par le Belize dans le cadre d’une enquête sur un meurtre, a été emprisonné mercredi par la police guatémaltèque en raison de son entrée irrégulière dans le pays. Il vient d’y solliciter l’asile politique.

“Des agents de la Police nationale civile ont conduit John David McAfee devant les autorités de l’Immigration (…). Il est entré irrégulièrement dans notre pays et il a été mis à la disposition des autorités de l’Immigration”, a déclaré un porte-parole de la police guatémaltèque.

Le fondateur de la société McAfee avait auparavant officiellement demandé l’asile politique au Guatemala. Il “est victime d’une persécution politique par un gouvernement étranger, il a cherché refuge au Guatemala parce que c’était le pays le plus proche et que sa vie était en danger”, a déclaré l’avocat Telésforo Guerra lors d’une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères.

Recherché depuis trois semaines

Passé à la clandestinité en novembre, M. McAfee, 67 ans, est recherché depuis trois semaines par les autorités du Belize, qui souhaitent obtenir son témoignage dans l’enquête sur le meurtre de son voisin Gregory Faull, retrouvé mort dans la piscine de son domicile sur l’île d’Ambergris Caye, au large du Belize.

Cet Américain de 52 ans avait été tué par balles. Il n’y avait aucun signe d’effraction mais son téléphone et son ordinateur portables avaient disparu. L’ex-patron de la société anti-virus McAfee avait déclaré au magazine américain “Wired” qu’il était inquiet parce que les tueurs de M. Faull étaient à sa recherche.

Avant son meurtre, M. Faull avait adressé aux autorités locales une lettre pour se plaindre des chiens de M. McAfee et de l’agressivité de ses gardes de sécurité, qui effrayaient les touristes et les voisins.

Le Premier ministre du Belize, Dean Barrow, avait qualifié mi-novembre John McAfee de “fou” et de “paranoïaque”, après que celui-ci eut accusé la police locale de vouloir le tuer parce qu’il avait cessé de financer des campagnes électorales.

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