Des perspectives suisses en 10 langues

Jour de fête à Togliatti

(Keystone-ATS) Jour de fête à Togliatti pour l’équipe de Suisse. Son premier entraînement public est tombé sur un jour férié en ce 12 juin avec la Fête de la Souveraineté de la Fédération de Russie.

Instauré par Boris Eltsine, ce jour de fête a permis à de nombreux enfants de suivre au stade du FC Lada Togliatti le premier entraînement de l’équipe de Suisse sur le sol russe. Et ce n’est pas un scoop, c’est Xherdan Shaqiri qui a suscité le plus d’enthousiasme auprès du public. A 26 ans, le Bâlois est de plus en plus la grande “star” de cette équipe de Suisse. Le duel qu’il s’apprête à livrer dimanche à Rostov-sur-le-Don à Neymar, un duel qui se disputera sur le même flanc du terrain, doit lui permettre d’affermir encore ce statut de star, ce statut du joueur qui fait la différence que Neymar Jr revendique et assume pleinement.

“Je ne pensais pas qu’il puisse revenir aussi vite aussi fort”

“Mais attention, le Brésil ce n’est pas seulement Neymar, prévient Yann Sommer, le premier joueur suisse à se présenter devant la presse à Togliatti. Aujourd’hui, le Brésil est une équipe parfaitement équilibrée qui compte également des joueurs de grande valeur dans le secteur défensif aussi.” Oui, mais au final, c’est bien Neymar qui peut faire toute la différence comme il l’a démontré lors des deux derniers matches de la Seleçao face à la Croatie (2-0) et à l’Autriche (3-0). “Honnêtement, je ne pensais pas qu’il puisse revenir aussi vite aussi fort”, soupire le gardien du Borussia Mönchengladbach.

Appelé à disputer dimanche son premier match dans une phase finale de Coupe du monde, Yann Sommer a déjà croisé la route de Neymar. Le 28 septembre 2016, le Brésilien n’avait pas battu le natif de Morges lors du succès 2-1 du FC Barcelone à Mönchengladbach en phase de poules de la Ligue des Champions. “J’ai le souvenir que nous nous en étions pas trop mal sortis face à lui”, glisse le portier de l’équipe de Suisse. Les buts catalans avaient été inscrits ce soir-là par Ardan Turan et par Gérard Piqué.

Réservé et adepte d’un discours fort mesuré, Yann Sommer baisse toutefois un peu sa garde avant ce Brésil – Suisse de Rostov-sur-le-Don. On sent qu’il brûle de livrer ce match. “Jouer une rencontre de Coupe du monde pour son pays face à l’une des meilleures équipes au monde et face à de très grands joueurs, il n’y a rien de plus beau, s’enflamme-t-il. Il y a quatre ans, j’avais vécu la Coupe du monde au Brésil dans la peau du no 2 derrière Diego Benaglio. Et croyez-moi, ce fut une très belle expérience. Dimanche, je mesure parfaitement que ce match restera comme l’un des plus grands de ma carrière.”

“Du courage, de la confiance et de la foi”

Un match qu’il n’a pas encore perdu. “Il faudra l’aborder avec confiance, du courage et de la foi, lance-t-il. Je suis convaincu que nous serons en mesure de compliquer la tâche des Brésiliens. Cette équipe de Suisse a bien grandi depuis quatre ans. L’expérience de l’Euro 2016 nous a servi. Nous restons sur deux matches amicaux fort bien négociés en Espagne et devant le Japon. Si nous évoluons de manière compacte, nous pouvons vraiment leur créer des problèmes.” Et comme toujours dans un tel match, l’exploit ne sera possible que si le gardien livre un grand match comme Diego Benaglio l’avait fait le 16 juin 2010 à Durban lors du succès 1-0 devant l’Espagne. Huit ans plus tard, Yann Sommer rêve de réussir comme son prédécesseur un “clean sheet” le jour où le monde entier aura les yeux braqués sur lui.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision