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Karin Keller-Sutter défend les mesures d’accompagnement

Karin Keller-Sutter s'adresse pour la première fois aux médias en tant que conseillère fédérale élue, mercredi après-midi, au Centre des médias de la Confédération. KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) La vie de Karin Keller-Sutter va changer. Une grande responsabilité l’attend au Conseil fédéral. Devant la presse, l’élue a défendu mercredi un credo libéral tout en insistant, à propos du dossier européen, sur la nécessité de défendre les mesures d’accompagnement.

Le Conseil fédéral se penchera vendredi sur l’accord-cadre avec l’Union européenne. Le dossier ne sera pas bouclé pour autant lorsque la Saint-Galloise entrera en fonction le 1er janvier, a-t-elle commenté.

Karin Keller-Sutter a répété sa position sur les mesures d’accompagnement. “Je suis convaincue que si l’on veut poursuivre sur la voie bilatérale, il faut protéger les salaires”. On ne pourra pas gagner une votation sur la libre circulation des personnes sans maintenir cette protection à son niveau actuel.

Une alliance devra se dessiner sur le dossier européen, et elle devra englober les partenaires sociaux. La libérale-radicale a également noté qu’il en allait de l’égalité de traitement des PME.

Femme libérale

La nouvelle conseillère fédérale n’a pas souhaité juger la politique de son prédécesseur Johann Schneider-Ammann. Tout comme lui, elle défend une vision libérale. Les deux personnes sont très proches sur ces idées, mais pas forcément sur toutes. La Saint-Galloise est une femme, elle vient d’une autre région et appartient à une autre génération.

Interrogée à répétition sur le rôle des femmes en politique, elle a précisé ne pas trop aimer parler de féminisme et préférer évoquer l’égalité des chances. L’Etat ne peut pas garantir que tout le monde arrive au même résultat. Il serait en outre exagéré de dire que tout va changer avec davantage de femmes au Conseil fédéral, selon la nouvelle élue.

Karin Keller-Sutter n’a pas souhaité se lancer dans une explication sur les raisons qui ont conduit à l’échec depuis trente ans des candidatures féminines du PLR au gouvernement. Elle toutefois noté que la démission d’Elisabeth Kopp en 1989 avait laissé des traces et que la base du parti veut clore le chapitre.

Emotion

La libérale-radicale s’est réjouie que son élection et celle de Viola Amherd se soient déroulées de manière si sereine. Elle s’est décrite comme une “femme d’émotion”. Son élection l’a beaucoup touchée, surtout après un premier échec il y a huit ans. Elle a éprouvé toutes les attentes dans la salle où ses proches étaient également présents.

Cette élection est le témoignage d’une grande confiance de la part de l’Assemblée fédérale. Son travail se fera en coopération avec le Parlement. Karin Keller-Sutter n’a pas voulu dévoiler quel département elle aimerait diriger. Des préférences existent mais le plus important est d’être membre du Conseil fédéral. Et c’est lui qui tranchera.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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