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Kirghizstan: la communauté internationale demande une enquête

(Keystone-ATS) Och – La présidente par intérim du Kirghizstan a reconnu que les violences interethniques avaient fait probablement près de 2000 tués – dix fois plus que le bilan officiel -, avant de nuancer son bilan. Le Conseil des droits de l’homme a lui demandé une enquête “transparente”.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a, elle, indiqué que les émeutes des jours derniers auraient “affecté directement ou indirectement” un million de personnes au total dans cette ancienne république soviétique d’Asie centrale.
L’accès des agences humanitaires aux victimes du conflit interethnique reste très limité, en raison de l’insécurité, ont affirmé à Genève plusieurs organisations.
Au même moment, la présidente par intérim kirghize, Rosa Otounbaïeva, rencontrait des habitants à Och, deuxième ville du pays, particulièrement touchée par les violences.
Portant un gilet pare-balles, Rosa Otounbaïeva a atterri en hélicoptère et s’est exprimée devant un petit nombre de personnes sur la place centrale: “Je suis venue ici pour parler avec les gens et écouter ce qu’ils disent sur ce qui s’est passé”.
Avant de quitter la capitale Bichkek, Rosa Otounbaïeva a reconnu que le nombre de victimes des violences était nettement supérieur au bilan officiel, comme l’avaient déjà indiqué des habitants des régions dévastées.
“Je multiplierais par dix les chiffres officiels” qui font état de 192 tués et plus de 2000 blessés, a déclaré Rosa Otounabaïeva au quotidien russe “Kommersant”.
Au cours d’une réunion avec des représentants de la société civile à Och, elle a atténué ses propos en disant que le bilan final serait “au minimum plusieurs fois supérieur” aux chiffres officiels.

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