Législatives en Ukraine: le parti du président Ianoukovitch en tête
(Keystone-ATS) L’Ukraine a élu son Parlement dimanche, lors de législatives observées de près par l’Occident. Selon un sondage réalisé à la sortie des urnes, le parti du président Viktor Ianoukovitch arrive en tête avec 28% des voix, suivi de l’alliance d’opposition proche de l’ex-Premier ministre emprisonnée Ioulia Timochenko (24,7%).
Suivent le parti du célèbre boxeur Vitali Klitschko avec 15% des voix, la formation nationaliste Svoboda (12,3%) et les communistes (11,82%), selon ce même sondage réalisé par un consortium indépendant. Les premiers résultats devraient tomber dans la nuit de dimanche à lundi.
Le parti du footballeur vedette Andreï Shevchenko n’a récolté que 1,6% des voix, loin de franchir le seuil électoral de 5%, selon la même source.
Mais la composition de l’assemblée monocamérale dépend aussi des députés (225 sur un total de 450) élus au scrutin uninominal dans les circonscriptions majoritaires.
Test pour la démocratie
Une moitié des 450 sièges du Parlement monocaméral en jeu dimanche sera attribuée à la proportionnelle. L’autre moitié sera pourvue au scrutin majoritaire uninominal par circonscription.
Il s’agit du premier grand scrutin depuis l’arrivée au pouvoir en 2010 du président Viktor Ianoukovitch. Le vote est surveillé de près par l’Occident, préoccupé par le recul de la démocratie en Ukraine.
Timochenko appelle au vote
Mme Timochenko, condamnée à sept ans de prison et qui ne peut donc pas se présenter aux élections, a appelé depuis sa cellule dimanche les Ukrainiens à voter en masse aux législatives pour “évincer du pouvoir” le président Ianoukovitch, dans un message sur son site Internet.
L’Occident s’est inquiété des problèmes observés lors de la campagne, dont l’utilisation de ressources administratives en faveur des candidats du pouvoir.
Craintes de fraudes
Pour prouver la transparence du scrutin, les autorités ont équipé les bureaux de web-caméras afin de retransmettre en direct les images sur un site Internet. Mais l’opposition et des observateurs craignent des fraudes pendant le décompte des voix, quand la retransmission en direct ne fonctionnera pas.
