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López Obrador répondra aux tweets de Trump s’il est élu président

Andrés Manuel López Obrador est le favori pour l'élection présidentielle mexicaine du 1er juillet. KEYSTONE/EPA EFE/JOSE MENDEZ sda-ats

(Keystone-ATS) Le candidat de la gauche à l’élection présidentielle mexicaine du 1er juillet, Andrés Manuel López, Obrador a déclaré jeudi qu’il répondra aux tweets du président américain Donald Trump s’il est élu. Il jouit d’une large avance dans les sondages.

“Si (Donald Trump) lance un tweet offensif, je me chargerai de lui répondre, mais j’espère bien qu’il changera sa façon de faire et qu’il agira en respectant le Mexique”, a déclaré M. Obrador lors d’une réunion électorale à Huajuapan, dans l’Etat d’Oaxaca.

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les Mexicains ont l’habitude de se réveiller avec de nouveaux messages matinaux sur Twitter du président américain, fustigeant le Mexique, son gouvernement, l’ALÉNA (l’accord de libre-échange nord-américain) ou les migrants mexicains, ceux-là même qu’il taxait de criminels et violeurs pendant sa campagne.

“Il doit se modérer”

L’actuel président mexicain Enrique Peña Nieto a très peu répondu à son homologue sur Twitter. Le ministère des affaires étrangères a privilégié les canaux diplomatiques traditionnels, arguant que les sujets binationaux ne se règlent pas sur les réseaux sociaux.

Mais, s’il est élu, M. López Obrador annonce un changement de stratégie dès son entrée en fonctions le 1er décembre prochain. “Je crois que (Donald Trump) va comprendre qu’il doit se modérer, qu’il ne doit pas offenser le peuple du Mexique et que, si nous ne voulons pas l’affronter, nous lui demanderons qu’il nous respecte”, a-t-il dit.

Candidat pour la troisième fois à la présidence du Mexique, Andrés Manuel López Obrador a un usage modéré de Twitter, mais, pendant la campagne, il y a multiplié les vidéos pour faire passer différents messages.

En avril, dans une de ces vidéos, le candidat de gauche, qui se veut le chantre de la lutte anticorruption, proposait à Donald Trump de lui vendre l’avion présidentiel mexicain, un Boeing Dreamliner, acheté par le précédent gouvernement, un achat superflu, selon M. Obrador.

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