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L’écart entre hauts et bas salaires toujours énorme en 2011

(Keystone-ATS) Les écarts salariaux se sont réduits dans certaines entreprises suisses l’an dernier, selon le syndicat Travail.Suisse. Mais la différence entre la rémunération moyenne des cadres et le salaire le plus bas des employés reste abyssale.

Travail.Suisse a souligné lundi que l’an passé, sept entreprises ont accru leur écart salarial de référence: l’horloger Swatch Group, le géant pharmaceutique Novartis, le voyagiste Kuoni, les assureurs Swiss Life et Helvetia ainsi que les grands distributeurs Migros et Coop.

Par ailleurs, le cartel des 41 dirigeants suisses gagnant plus de 100 fois plus que leurs employés les moins bien pourvus se maintient.

Un jour pour un an

La tête de liste de ce classement revient au directeur général de Novartis, l’Américain Joseph Jimenez. L’homme qui a voulu fermer le site du géant pharmaceutique bâlois à Nyon (VD) a perçu 15,7 millions de francs en 2011. C’est 266 fois plus que le salaire le plus bas du groupe, soit 59’000 francs, selon Travail.Suisse.

Novartis figure aussi à la 3e place avec son président Daniel Vasella (13,5 millions et un écart de 1 à 229), un habitué du cartel. La 2e marche revient à Ernst Tanner, patron et président des chocolats Lindt & Sprüngli. Ses 10,7 millions lui assurent un traitement 230 fois plus important que ses collaborateurs de base.

A plus de 200, l’écart entre plus haut et plus bas salaires signifie en gros qu’un de ces directeurs généraux peut en théorie se contenter de travailler un jour pour gagner ce que l’employé de base perçoit pendant un an de labeur.

Diminution de certains écarts

En revanche, Travail.Suisse a constaté une diminution de l’écart salarial dans 18 des 27 entreprises analysées. Les baisses les plus significatives reviennent aux deux grandes banques UBS et Credit Suisse.

Dans les cas de l’opérateur télécoms public Swisscom, du fabricant de machines pour l’emballage Bobst, du groupe alimentaire Nestlé et de l’assureur La Bâloise, l’évolution de la performance s’est “légitimement” répercutée sur les salaires des directions générales, estime le syndicat.

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