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L’élection de Hollande accueillie avec joie par le PS suisse

(Keystone-ATS) Le parti socialiste suisse a accueilli dimanche soir avec “joie” l’élection de François Hollande à la présidence française. La droite suisse parle elle d’un scrutin “sans surprise”, marqué par le rejet du président sortant Nicolas Sarkozy.

Pour Didier Berberat (PS/NE), la victoire de M. Hollande est un “retournement bon pour la France” après de longues années à droite. Même si les lendemains s’annoncent durs, le député de Corrèze est “capable de relever le défi”, a ajouté le conseiller aux Etats interrogé par l’ats.

Le socialiste neuchâtelois ne pense pas que les relations entre Berne et Paris seront pires qu’avec Nicolas Sarkozy. Le candidat de l’UMP n’est “jamais venu en Suisse” contrairement à ses prédécesseurs, a rappelé M. Berberat, qui relève également les “nombreuses critiques” lancées par le président sortant à l’encontre de la Suisse, notamment dans le dossier fiscal.

Même son de cloche pour le vice-président du PLR Christian Lüscher, qui note que la Suisse a servi d'”exutoire” durant la campagne présidentielle française. Les deux voisins doivent retrouver une “relation harmonieuse”, selon lui.

“Un vote par défaut”

Le conseiller national genevois pense toutefois que les Français n’ont pas fait le “bon choix”. François Hollande sera “rapidement rattrapé par la réalité économique”, estime l’avocat.

Christophe Darbellay relève lui que la “moitié de ses promesses ne sont pas réalisables” et ne seront pas “tenues”. Le scrutin, qui était une “sanction contre M. Sarkozy”, va compliquer les relations entre la France et l’Union européenne (UE), estime le président du PDC.

Le conseiller national valaisan déplore encore l’attitude de François Bayrou. Le président du MoDem (centre) a annoncé jeudi qu’il voterait pour M. Hollande au second tour de la présidentielle. “Déçu”, M. Darbellay qualifie cette décision “d’opportunisme pur”.

Pour Oskar Freysinger, François Hollande n’a pas été “élu pour lui-même”, mais il s’agissait “d’un vote par défaut”, “d’un non-choix pour les Français”. Tout comme MM. Lüscher et Darbellay, le vice-président de l’UDC estime que le résultat électoral va aggraver la situation en France.

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