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L’éthique des officiers de l’armée américaine passée au scanner

(Keystone-ATS) Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a demandé jeudi l’examen de l’éthique des officiers supérieurs de l’armée. Cette mesure a été prise après la révélation de scandales éclaboussant la hiérarchie militaire et menaçant, selon M. Panetta, d’être “préjudiciables” à sa mission.

A Bangkok, Leon Panetta a notamment évoqué devant les journalistes le scandale qui a coûté sa place au chef de la CIA David Petraeus. Il a assuré pour autant que la “grande majorité” des centaines de généraux et amiraux de l’armée américaine se comportaient avec mérite et courage. Mais il a insisté pour que les plus hauts gradés observent les “normes éthiques les plus élevées”.

Les affaires qui secouent l’armée ont “le potentiel d’éroder la confiance de l’opinion à l’égard de notre direction et de notre système, pour l’application de nos plus hauts principes éthiques”, a-t-il écrit dans un document adressé au chef d’état-major des armées, le général Martin Dempsey.

Rapport attendu en décembre

M. Panetta a demandé aux chefs de l’armée d’examiner “les programmes de formation éthique existants pour déterminer s’ils sont adaptés” et de lui communiquer leurs résultats au plus vite, pour pouvoir faire parvenir un rapport initial au président américain Barack Obama d’ici le 1er décembre.

David Petraeus, général à la retraite, a démissionné vendredi de son poste à la tête de la Centrale américaine du renseignement après avoir reconnu une liaison adultère avec sa biographe, Paula Broadwell. Ce scandale a pris de l’ampleur avec la mise en cause du général John Allen, commandant des forces de la coalition en Afghanistan.

La nomination de ce dernier au commandement suprême de l’OTAN a été suspendue par le président Obama après l’ouverture d’une enquête sur des courriels qu’il aurait échangés avec une femme, amie du couple Petraeus. Des courriels qualifiés de “déplacés” et confinant au flirt, selon de hauts responsables du Pentagone.

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