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L’accident du vol Rio-Paris dû à des facteurs techniques et humains

(Keystone-ATS) L’accident du vol Air France Rio-Paris, le 1er juin 2009, a été causé par une combinaison de facteurs techniques et humains, selon le rapport final du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) de l’aviation civile dévoilé jeudi. Il a fait 228 tués, dont au moins trois Suisses.

Chargé de l’enquête technique, le BEA formule 41 recommandations, dont 25 nouvelles depuis son rapport de 2011. Le Bureau pointe notamment du doigt des défaillances résultant de l’ergonomie de l’avion et des actions inappropriées des pilotes aux commandes.

L’Airbus 330 assurant le vol AF447 s’était abîmé dans l’Atlantique en pleine nuit et représente l’une des plus graves catastrophes de l’histoire d’Air France et un choc pour Airbus, en compétition avec Boeing sur le marché mondial de l’aéronautique.

L’équipage de l’avion avait “perdu le contrôle de la situation”, car il ne s’était même pas rendu compte que l’avion tombait, a déclaré le président du BEA, Jean-Paul Troadec, dans sa conclusion devant la presse, soulignant néanmoins les problèmes posés par l’avion.

Givrage des sondes de vitesse

L’analyse des “boîtes noires” de l’Airbus retrouvées au fond de l’Atlantique en mai 2011 a montré que l’accident a été provoqué par le givrage des sondes de vitesse “Pitot”, fabriquées par le français Thales.

Cet incident avait entraîné le désengagement du pilote automatique, mais les équipages n’étaient pas correctement formés pour répondre aux problèmes de givrage des sondes et d’anomalies de vitesse.

Soumis à un fort stress, les pilotes n’ont pas compris la situation de décrochage. Leurs mauvaises manoeuvres résultent de cette panne initiale, ainsi que de mauvaises informations données par les directeurs de vols (DV), a détaillé Jean-Paul Troadec. Ces instruments ont pu conforter l’équipage dans ses actions, selon le BEA.

L’équipage n’a pas adopté la bonne procédure, ne comprenant pas que l’avion “décrochait”. Il n’a pas pris en compte l’alarme sonore de décrochage, qui a retenti pendant toute la chute.

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