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L’alliance arabo-kurde contrôle 45% de Raqa (responsable américain)

La bataille de Raqa est loin d'être achevée: plusieurs milliers de combattants djihadistes restent encore dans la ville (archives). KEYSTONE/EPA/FEDERAL BUREAU OF INVESTIGATION / HANDOUT sda-ats

(Keystone-ATS) Les Forces démocratiques syriennes (FDS), formées de combattants arabes et kurdes et soutenues par Washington, ont repris environ 45% de Raqa, a indiqué vendredi un haut responsable américain. La ville est le fief du groupe Etat islamique en Syrie.

Les FDS ont lancé en novembre 2016 une grande offensive, baptisée “Colère de l’Euphrate”, pour reprendre Raqa aux djihadistes. Etant parvenues à l’encercler progressivement, elles ont annoncé le 6 juin le début de “la grande bataille” pour reprendre la ville.

“A ce jour, les FDS ont repris environ 45%” de Raqa, a indiqué Brett McGurk, envoyé américain auprès de la coalition internationale combattant l’EI en Irak et en Syrie depuis fin 2014.

La reprise de cette ville marquerait une étape cruciale dans la lutte contre les djihadistes, qui ont été chassés de leur bastion irakien de Mossoul en juillet.

“Science inexacte”

Mais la bataille de Raqa est loin d’être achevée car plusieurs milliers de combattants djihadistes restent encore dans la ville.

“J’hésite toujours à donner des chiffres comme ça parce que c’est une science inexacte, mais je pense qu’il reste environ 2000 combattants dans Raqa – et ils mourront très probablement à Raqa”, a relevé M. McGurk.

Les Nations unies estiment qu’entre 20’000 et 50’000 civils pourraient s’y trouver également, mais d’autres sources pensent qu’ils seraient moins nombreux.

Près de 19’000 noms

Selon Brett McGurk, le groupe djihadiste a perdu 70’000 km2 de terrritoire en Syrie et en Irak – 78% de ce qu’il tenait en Irak et 58% de ce qu’il contrôlait en Syrie.

Avant chaque opération militaire, a poursuivi l’émissaire, les forces de la coalition encerclent la zone visée pour s’assurer qu’aucun combattant étranger de l’EI ne pourra prendre la fuite.

Grâce à une étroite coopération avec l’armée turque, la frontière syro-turque est devenue hermétique et l’EI ne peut plus envoyer des combattants formés en Syrie commettre des attentats en Europe ou ailleurs, a assuré le responsable américain.

La coalition possède une base de données comprenant près de 19’000 noms de combattants de l’Etat islamique, avec numéros de téléphone portables, carnets d’adresse et d’autres documents trouvés sur les champs de bataille, qu’elle partage avec Interpol, a-t-il dit.

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