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L’asile parmi les priorités de 2016 pour Johann Schneider-Ammann

(Keystone-ATS) Johann Schneider-Ammann juge essentiel de se préoccuper de l’asile. Selon le futur président de la Confédération, la Suisse peut aussi être touchée par la vague d’immigration qui déferle sur l’Europe.

Jusqu’à présent, cette énorme vague s’est arrêtée aux frontières de la Suisse. Mais ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’elle y soit davantage confrontée, a dit samedi le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann à l’émission Rundschau de la radio publique alémanique SRF.

“Nous ferions alors bien d’avoir les bonnes recettes le temps venu. Et je crois que le Conseil fédéral a de bonnes recettes”, a rendu attentif le ministre de l’économie. Le problème est là, ce n’est pas le tout d’en parler, il faut s’y atteler.

“C’est indigne que, de nos jours, des réfugiés se noient en Méditerranée”, a renchéri Johann Schneider-Ammann dans une autre interview parue dimanche dans le SonntagsBlick. “C’est un drame et ça me touche beaucoup”.

“Notre devoir humanitaire est d’offrir protection à des êtres humains dont l’intégrité et la vie sont menacées. Mais il est aussi déterminant d’apporter notre contribution dans les pays en crise afin que leur population n’ait plus à fuir”, affirme le conseiller fédéral libéral-radical.

Celui à qui la loi sur l’asile ne permet plus de rester doit en revanche partir rapidement. “Nous avons des règles d’asile claires et elles sont appliquées de manière conséquente. Ceux qui viennent, nous les traitons correctement”, assure-t-il.

Irréaliste fermeture

Selon le président de la Confédération, il est irréaliste de vouloir fermer les frontières, comme le demandent certains milieux conservateurs.”Mais nous voulons savoir qui vient chez nous. On enregistre, on contrôle et on doit rapidement décider de leur accueil”.

Qui peut rester chez nous doit s’en tenir à nos règles et s’intégrer. C’est décisif pour leur acceptation dans la population”, explique encore le Bernois. Et ce dernier de préciser que le droit d’asile suisse ne reconnaît pas les réfugiés économiques. “Avec raison, à mon avis”, note-t-il.

Johann Schneider-Ammann peut cependant comprendre que l’on essaye d’améliorer sa situation. Il est néanmoins convaincu que si les réfugiés économiques mettaient tout leur engagement à disposition de leur propre société, ils contribueraient à créer quelque chose chez eux.

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