Des perspectives suisses en 10 langues

L’EI, qui a perdu une nouvelle ville syrienne, toujours plus acculé

Selon l'OSDH, les troupes du régime syrien ont repris Al-Qaryatayn après le retrait de l'EI (archives). KEYSTONE/EPA SANA/SANA HANDOUT sda-ats

(Keystone-ATS) Les forces du régime syrien ont chassé samedi l’EI de la ville symbolique d’Al-Qaryatayn, dans la province d’Homs, a rapporté l’agence officielle Sana. Face à l’accumulation de défaites des djihadistes, le président américain annonce une nouvelle ère.

“Des unités de l’armée syrienne en collaboration avec les forces alliées ont rétabli la sécurité et la stabilité dans la ville d’Al-Qaryatayn, après avoir éliminé les terroristes de Daech”, a indiqué Sana en utilisant un acronyme en arabe de l’Etat islamique (EI).

La victoire du régime est intervenue “après le retrait dans la nuit de plus de 200 éléments de l’EI, en direction de la Badiya”, le grand désert du centre du pays, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG proche des rebelles.

Le groupe djihadiste avait conquis en 2015 Al-Qaryatayn, y saccageant notamment des églises, avant de la perdre en 2016 puis de la reprendre au début octobre. Avant le conflit, la ville comptait 30’000 habitants dont 900 chrétiens.

Une nouvelle ère pour Trump

Cible de multiples offensives, l’EI subit depuis des mois revers après revers en Syrie et en Irak voisin. Il vient d’être chassé par une alliance de combattants kurdes et arabes de Raqqa, sa “capitale” de facto en Syrie, et voit ainsi s’écrouler son “califat” proclamé sur les régions conquises en 2014 à cheval entre les deux pays.

En Syrie, l’EI contrôle encore quelques poches dans la Badiya, une région désertique qui chevauche notamment les provinces de Homs et Deir Ezzor (est), théâtres d’offensives du régime. Le groupe est également présent dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk dans le sud de Damas.

Le président américain Donald Trump a prédit samedi l’ouverture d’une ère de transition vers la paix en Syrie, avec l’implication diplomatique des Etats-Unis, la reprise de Raqqa annonçant selon lui “la fin du califat de l’Etat islamique”.

“Nous allons rapidement évoluer vers une nouvelle phase dans laquelle nous soutiendrons les forces locales de sécurité, ferons retomber les violences en Syrie et mettrons en place les conditions pour une paix durable, afin que les terroristes ne puissent revenir menacer notre sécurité commune”, a prévu M. Trump.

“Ensemble, avec nos alliés et partenaires, nous soutiendrons des négociations diplomatiques qui mettront fin à la violence, permettront aux réfugiés de rentrer chez eux en sécurité et déboucheront sur une transition politique” en Syrie, a-t-il poursuivi.

Il n’a pas mentionné quel sort Washington prévoyait pour le président syrien Bachar al-Assad, ni quelle influence serait laissée à Moscou dans ces négociations, deux questions qui chacune ont déjà fait capoter de précédentes discussions.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision