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L’ESA étudie la possibilité d’aller sur la Lune

La Lune, située à quelque 384'000 km de la Terre, contient notamment du basalte et de l'hélium 3 (archives). KEYSTONE/AP/MARCO UGARTE sda-ats

(Keystone-ATS) ArianeGroup a signé un contrat avec l’agence spatiale européenne (ESA) pour “étudier la possibilité d’aller sur la Lune avant 2025”, a annoncé lundi André-Hubert Roussel, le président exécutif du groupe. Une telle mission constituerait une première pour l’Europe.

“Je suis convaincu que la conquête de l’espace est essentielle pour l’avenir de l’humanité en général”, a ajouté le responsable. “L’Europe doit y tenir sa place.” “Le retour sur la Lune est possible”, a poursuivi le nouveau patron de la société de lanceurs. “L’ESA ambitionne d’ailleurs de s’y poser et pourquoi pas d’en faire un avant-poste pour l’exploration future.”

“Cette étude fait partie du plan global de l’ESA pour faire de l’Europe un partenaire majeur au niveau mondial dans le domaine de l’exploration dans la prochaine décennie”, a pour sa part déclaré David Parker, le directeur de la branche “exploration humain et robotique” à l’ESA, cité dans un communiqué.

“Village lunaire”

“L’utilisation des ressources spatiales pourrait se révéler la clé d’une exploration durable de la Lune”, a-t-il ajouté. Le patron de l’ESA, Jan Woerner, avait proposé en 2015 de remplacer la station spatiale internationale (ISS) en orbite autour de la Terre par un “village lunaire” permanent.

Les ressources lunaires vont du basalte à l’hélium 3, un isotope rare sur notre planète mais commun sur le satellite terrestre, qui pourrait théoriquement être utilisé pour générer de l’énergie pour la Terre.

Cette annonce intervient alors que l’année 2019 marque le cinquantième anniversaire des premiers pas de l’homme sur la Lune, en 1969.

Seuls trois pays se sont posés à la surface de la Lune, située à quelque 384’000 kilomètres de la Terre: la Russie, les Etats-Unis et la Chine. Pékin a fait alunir au début janvier un engin sur la face cachée et encore inexplorée du satellite terrestre. Il s’agissait d’une première mondiale, qui a confirmé son statut de puissance spatiale.

Les Etats-Unis et la Russie, mais aussi l’Inde ou Israël sont également dans la course, y compris, pour certains projets, en coopération internationale.

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