L’hermine souffre de paysages agricoles trop uniformes
(Keystone-ATS) L’hermine a été nommée Animal de l’Année 2018 par l’organisation Pro Natura. Ce mustélidé est l’un des plus petits prédateurs au monde. Ses populations régressent, car son habitat – le paysage agricole – devient toujours plus uniforme et “propre en ordre”.
Pas plus grande qu’une règle d’écolier (30 cm) et lourde comme trois plaques de chocolat (300 g), l’hermine a besoin d’abris pour se protéger de ses propres prédateurs, à savoir les renards et les oiseaux de proie. Elle apprécie donc les haies et les tas de branches ou de pierres.
En décernant le titre d’animal de l’année à l’hermine, Pro Natura veut se battre contre la disparition de ces structures dans le paysage agricole suisse, explique l’organisation mercredi. Ces endroits sont indispensables à de nombreux petits animaux pour se protéger, se nourrir et élever leurs petits.
Parallèlement, l’hermine rencontre de plus en plus d’obstacles à sa migration, comme les routes, lignes de chemin de fer et agglomérations. Si l’hermine n’est pour l’heure pas considérée comme menacée en Suisse, à terme, ces évolutions pourraient entraîner la disparition locale de cette chasseuse de souris appréciée des agriculteurs.
L’hermine est le vingtième “Animal de l’Année”. En 1998, le castor avait été le premier nommé à ce titre.