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L’IATA prévoit une hausse du chiffre d’affaires du secteur en 2017

Le directeur général de l'IATA Alexandre de Juniac estime que l'industrie du transport aérien est déjà lourdement taxée (archives). KEYSTONE/CYRIL ZINGARO sda-ats

(Keystone-ATS) Le chiffre d’affaires du transport aérien devrait progresser de 35 milliards de francs en 2017 et s’établir à plus de 735 milliards, selon l’IATA. Parmi les discussions, le patron de la faîtière mondiale Alexandre de Juniac s’oppose à une taxe sur les billets d’avion.

Comme annoncé il y a quelques mois, le bénéfice net de la branche devrait reculer “en raison de la hausse attendue des prix du pétrole”, rappelle le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Après plus de 35 milliards en 2016, il devrait passer sous les 30 milliards.

Mais le chiffre d’affaires du secteur devrait augmenter de manière “ininterrompue” pendant trente ans, dit M. de Juniac dans un entretien publié lundi par le quotidien Le Temps. Parmi les contraintes, “nous sommes un secteur déjà très lourdement imposé”, insiste-t-il. Il s’oppose vigoureusement à une taxe d’1 ou 2 francs sur les billets d’avion.

Il y a quelques semaines, le gouvernement suédois avait fait part d’un projet d’un prélèvement de 8,80 francs à 48 francs en fonction des vols. En Suisse, des parlementaires seraient favorables à un tel mécanisme.

Vol gratuit “inapplicable”

Ils souhaitent que soit compensée la décision récente de réduire le soutien financier en faveur de la protection de l’environnement que le trafic aérien rend indispensable. M. de Juniac estime par ailleurs “économique improbable, sinon inapplicable” des vols gratuits financés par l’activité des boutiques dans les aéroports.

Le patron de l’IATA considère également comme intenable le coût des mesures contre le terrorisme. Mais la branche doit continuer à investir, notamment dans l’identification des visages des passagers ou dans le contrôle “encore plus rapide” des bagages.

Le financement de ce dispositif devrait prendre encore environ dix ans et doit être entamé “dès à présent”, insiste aussi M. de Juniac. Les infrastructures sont “déjà inadaptées” face à la demande.

D’ici à 2035, le nombre de passagers doit doubler et le déficit par rapport à cette augmentation devrait atteindre 12%.

Si le fret a repris, le patron de l’IATA, organisation qui rassemble plus de 260 compagnies aériennes dans le monde, souhaite encore une modernisation de ce segment grâce à l’amélioration de certaines procédures administratives.

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