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L’image de la Suisse ternie à l’étranger à cause du franc fort

(Keystone-ATS) L’image de la Suisse s’est ternie à l’étranger depuis le début de l’année. En cause, l’abolition du taux plancher du franc contre l’euro et son lot d’incertitudes pour l’économie du pays, révèle une étude. Quant aux conflits fiscaux, ils nuisent moins à sa réputation.

La considération dont jouit la Suisse dans la presse internationale reste élevée, mais en a pris un coup à la mi-janvier, indique le moniteur de réputation publié vendredi par le Centre de Recherche sur l’Opinion Publique et la Société (fög) de l’Université de Zurich et l’entreprise de conseils commsLAB. A fin juin, elle est passée en territoire négatif.

Ainsi, son “indice de réputation sédimentée” (SRI), qui permet de suivre à long terme “l’évolution de la réputation incrustée dans la mémoire du public”, est tombé à -9,4 points. Parmi les six petits Etats examinés forts d’une industrie financière, le Liechtenstein et Singapour font mieux. Mais l’Autriche, Hong Kong et le Luxembourg font pire.

Echo médiatique

En revanche, aucun autre pays ne bénéficie d’un tel écho médiatique. Même dans la presse asiatique, la Confédération helvétique fait l’objet d’une attention soutenue et durable, contrairement à l’Autriche par exemple.

En 2011, date de la première publication du moniteur, puis en 2012, l’indice de réputation de la Suisse souffrait surtout des bisbilles fiscales avec les Etats-Unis et l’Allemagne. Avec les concessions faites depuis pour lever le secret bancaire, celles-ci ont nettement perdu en importance.

Si les turbulences macro-économiques ont pesé sur son image, en revanche celles du scandale de la FIFA l’effleurent à peine. Peu de journaux étrangers ont fait le lien entre cette affaire de corruption internationale et le système juridique domestique.

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