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L’intégration de LafargeHolcim a démarré trop lentement

Le cimentier LafargeHolcim devrait bientôt profiter d'un nouveau nom, dit le président de son conseil d'administration Beat Hess (archives). KEYSTONE/LAFARGEHOLCIM/DA INFANGER sda-ats

(Keystone-ATS) La mise en oeuvre de la fusion entre les cimentiers Holcim et Lafarge dans le géant LafargeHolcim se révèle trop lente jusqu’ici, estime le président de son conseil d’administration Beat Hess. Ce dernier s’exprime aussi en faveur d’un nouveau nom pour le groupe.

“Nous avons perdu beaucoup de temps et pas mis la priorité au début sur un processus rapide d’intégration”, explique Beat Hess dans une interview accordée à l’hebdomadaire alémanique SonntagsZeitung. “Chez ABB, où j’ai accompagné la fusion Asea Brown Boveri en tant que chef juriste, il en a été tout autrement.”

“Nous avons pris trop de temps jusqu’à ce que les conseils d’administration et les directions générales n’empoignent les dossiers ensemble”, précise Beat Hess, qui est en place depuis mai. Le président de LafargeHolcim mentionne une phase d’observation réciproque et un besoin de s’habituer à la culture de l’autre entreprise.

Rationalisations

Jeudi dernier, LafargeHolcim, né de la fusion du st-gallois Holcim et du français Lafarge, a annoncé la suppression de 250 emplois de par le monde dans ses fonctions centrales, dont 130 à Holderbank (AG). D’autres mesures de rationalisation ne sont plus pour l’heure nécessaires au niveau du groupe, estime Beat Hess.

“Sur les marchés, où Lafarge et Holcim sont tous deux présents, il y a des doublons et les structures doivent encore être adaptées”, dit-il.

LafargeHolcim est présent dans pas moins de 90 pays. A l’avenir, toutefois, le géant du ciment veut réduire son implantation. D’ici à 2018, il va procéder à une évaluation au cas par cas, dans tous les pays où les résultats sont insatisfaisants, avec pour objectif de diminuer les coûts en capital.

Nouveau nom

Au-delà, Beat Hess évoque un changement de nom pour le groupe franco-suisse. Le président de LafargeHolcim ne cite aucune proposition concrète, mais note qu’une nouvelle appellation permettra au personnel de s’identifier au nouvel ensemble.

Reste qu’un changement de nom, avec la diffusion à travers le monde d’une nouvelle marque, coûte cher. “Nous ne parlons pas là de quelques millions de francs, mais de centaines de millions de francs”, lâche Beat Hess.

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