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L’oeuvre “Le Palmier” sera érigé sur une île près de Gorgier (NE)

"Le Palmier", une oeuvre de l'artiste Christian Gonzenbach, sera planté sur une île artificielle à quelques mètres du rivage à Gorgier (NE). Le projet devait initialement s'élever à côté de la prison. Mais l'idée a été abandonnée en raison de l'hostilité d'une partie de la population de Gorgier. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Après bien des rebondissements, le sort de l’oeuvre artistique baptisée “Le Palmier”, qui devait s’élever à côté de la prison de Gorgier (NE), est fixé. Ce projet controversé devrait être érigé sur une île artificielle à quelques mètres du rivage.

“Ce palmier, j’aime à dire qu’il existe déjà, tellement on en a parlé”, a déclaré jeudi le conseiller d’Etat neuchâtelois Alain Ribaux. Pour le chef du Département de la justice, de la sécurité et de la culture, c’est le propre d’une oeuvre d’art de toucher aux émotions, voire de déclencher la polémique.

“Le principe du projet n’est pas trahi, l’oeuvre sera visible de la prison”, a relevé l’artiste Christian Gonzenbach. Si tout se passe bien, l’île artificielle sera inaugurée en mars prochain, même si quelques étapes administratives doivent encore être franchies, a précisé Alain Ribaux. Un dossier sera prochainement mis à l’enquête.

Le nouveau projet consiste désormais à installer “le Palmier” sur une petite plateforme flottante aménagée comme une île, à quelques mètres du rivage. Cette installation artistique sera accessible au public qui pourra ainsi en profiter.

Le tronc du palmier sera en acier peint, tout comme les palmes. Le “rocher” sur lequel il reposera sera en béton, texturé de façon réaliste. L’île sera amarrée par des chaînes à des blocs immergés.

Nombreuses péripéties

L’arbre a une longue histoire. C’est en 2012 que le jury a retenu le projet du plasticien lors du concours d’intervention artistique de l’Etat de Neuchâtel dans le cadre des travaux de rénovation de la prison de Gorgier. Mais ce choix a suscité la polémique et s’est heurté à l’hostilité de la population.

En novembre, la commune avait refusé le permis de construire. Elle s’appuyait sur une pétition munie de 550 signatures et un vote consultatif du Conseil général. Motif: la hauteur de cette sculpture métallique. Une décision qui aurait pu être contestée jusqu’au Tribunal fédéral.

L’artiste s’est approché des opposants pour mieux comprendre les raisons de ce rejet. Il a sillonné la localité avec certains des contestataires pour évaluer des sites. L’objectif consistait à rappeler l’intention originelle sans insister sur la présence de la prison. Pour tous les acteurs, l’idée retenue répond tant à l’esprit du projet initial qu’à la sensibilité des habitants.

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