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L’OMS “préqualifie” un premier vaccin contre Ebola

L'actuelle épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 (archives). KEYSTONE/AP/JEROME DELAY sda-ats

(Keystone-ATS) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a “préqualifié” mardi le vaccin contre Ebola qui était jusqu’à présent utilisé en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision “ouvre la voie à son utilisation dans les pays à haut risque”.

La décision de l’OMS est une “étape cruciale, qui permettra d’accélérer son homologation, son accès et son déploiement dans les pays les plus exposés aux épidémies d’Ebola”.

L’annonce fait suite à la décision prise lundi par la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de ce vaccin fabriqué par un laboratoire américain sous le nom commercial d’Ervebo. Le 18 octobre, l’agence européenne du médicament (EMA) avait déjà accordé son feu vert.

La préqualification de l’OMS signifie que le vaccin répond aux normes de l’agence spécialisée de l’ONU “en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité”. Désormais, les différentes agences de l’ONU et l’alliance pour la vaccination Gavi, peuvent se procurer le vaccin “pour les pays à risque”.

Ebola “évitable et traitable”

“Il s’agit d’une étape historique pour garantir que les personnes qui en ont le plus besoin puissent avoir accès à ce vaccin qui sauve des vies”, a déclaré le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Il y a cinq ans, nous n’avions ni vaccin ni traitements thérapeutiques contre Ebola. Grâce à un vaccin préqualifié et à des traitements expérimentaux, Ebola est maintenant évitable et traitable”.

Depuis le début de l’épidémie en RDC, qui a fait quelque 2190 morts sur plus de 3290 cas, plus de 236’000 personnes ont été vaccinées avec le premier vaccin, selon l’OMS, dont 60’000 professionnels de santé.

Le vaccin a été administré selon une procédure dite d'”usage compassionnel”, permettant d’utiliser un traitement en urgence avant son autorisation de mise sur le marché.

Un deuxième vaccin, encore expérimental (administré en deux doses à 56 jours d’intervalle), doit être introduit à la mi-novembre dans les zones où le virus est absent.

L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a fait 11’000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014-2016.

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