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L’ONU autorise le déploiement de 4000 Casques bleus supplémentaires

Les 4000 nouveaux Casques bleus, envoyés au Soudan du Sud par l'ONU, seront autorisés à utiliser tous les moyens nécessaires pour remplir leur mandat (archive). KEYSTONE/AP UNMISS/ERIC KANALSTEIN sda-ats

(Keystone-ATS) Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé vendredi le déploiement de 4000 Casques bleus supplémentaires au Soudan du Sud. Leur mission sera d’assurer la sécurité à Juba et de dissuader les attaques contre les bases de l’ONU.

Le Conseil a adopté le projet de résolution américain qui menace également d’imposer un embargo sur les armes, si le gouvernement bloque le déploiement de ces troupes. Onze des 15 pays du Conseil ont soutenu cette nouvelle force. La Chine, la Russie, l’Egypte et le Venezuela se sont abstenus.

L’Ethiopie, le Kenya et le Rwanda devraient être les principaux contributeurs à cette force de maintien de la paix, autorisée à “utiliser tous les moyens nécessaires” pour remplir son mandat. En revanche, l’Ouganda, allié du président sud-soudanais Salva Kiir, avait annoncé plus tôt vendredi qu’il ne fournirait pas de soldats pour ce déploiement supplémentaire.

Ces nouveaux soldats protégeront également l’aéroport. Et ils se défendront “promptement et efficacement contre toute personne qui semble de manière crédible mener ou préparer une attaque”.

Rejet du gouvernement

Des dirigeants africains avaient réclamé aux Nations unies le mois dernier d’autoriser la force régionale pour consolider les forces de maintien de la paix au Soudan du Sud après une flambée de violence début juillet. Cette dernière a fait au moins 300 morts.

Mais le gouvernement du Soudan du Sud avait rejeté mercredi le projet de résolution. Il estimait qu’il sapait sa souveraineté et que la force régionale ne devrait pas être placée sous le commandement de la Minuss (Mission de l’ONU au Soudan du Sud). Celle-ci compte déjà 13’500 hommes.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon fera un premier rapport au Conseil d’ici 30 jours. Un vote pourrait suivre rapidement concernant un éventuel embargo sur les armes, s’il s’avère que le gouvernement de Juba ne coopère pas sur le déploiement.

La force régionale de maintien de la paix déjà sur place a été très critiquée pour ne pas avoir protégé des dizaines de milliers de civils réfugiés dans ses bases. Des informations ont notamment fait état de femmes et de filles agressées sexuellement près d’une base onusienne à Juba.

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